aujourd'hui 15h
Dans Taureau Sacré et L’Estocade de Vérité, deux livres écrits simultanément en 1925, Auguste Chabaud explique sa passion pour la course libre et la corrida. Pour lui, l’aficionado se place sous le signe de l’esprit qui donne accès au sacré, et ses propos sur l’Art taurin sont incontestablement une clé de lecture indispensable pour la compréhension du sens profond de sa peinture. Les œuvres présentées lors de cette exposition feront voir le dynamisme de la course camarguaise, l’habileté des « hommes en blanc », la gestuelle précise et pure du toréador, du matador et des picadors. Elles permettront de comprendre la haute valeur que le peintre entendait donner à la relation de l’homme au taureau. Ce dernier ne se plaisait-il à rappeler que ses écrits comme ses toiles « ont dégagé un certain symbolisme et, disons le mot, une mystique ».
Le Musée Auguste Jacquet de Beaucaire, lors de cette exposition du 29 juin à 16 septembre 2013, entend mettre en avant et faire découvrir cet aspect peu connu de la production picturale de l’artiste, en présentant une majorité d’œuvres pour la plupart totalement inédites. Cette exposition à Beaucaire est aussi un clin d’œil au regard affectueux et révérencieux qu’Auguste Chabaud portait sur la ville.
Si pour ce dernier, Nîmes et Arles sont les lieux de la corrida, c’est à Beaucaire qu’il se rend quand il veut « aller aux taureau » et vivre, en razeteur amateur, sa rencontre avec l’animal. A ce titre, Beaucaire qu’on dit être le berceau de la course camarguaise, se devait d’honorer la mémoire de ce grand artiste.
