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Sur la Côte d'Azur, les casinos veulent changer de mise et séduire un nouveau public

Sur la Côte d'Azur et avec l'arrivée de l'été, les établissements de jeux font leur mue pour séduire une nouvelle clientèle.

Publié par Thomas Noël le 02/07/2025
Les casinos veulent changer de mise

Les palmiers ne suffisent plus pour la French Riviera. Face à une image poussiéreuse qui colle encore à la moquette, les casinos balnéaires cherchent à se réinventer. Plus lumineux, plus gastronomiques, plus connectés à leur territoire. Certains établissements s’efforcent d’en faire des lieux de vie ouverts, loin des clichés velours, tapis rouge et machines à sous. Parmi eux, ceux du Groupe Barrière à Sainte-Maxime et Cannes.

Sainte Maxime et la dolce vita selon Barrière

Le Casino a toujours eu une histoire à raconter. Installé littéralement « les pieds dans l’eau » jusqu’aux années 40, ce petit bijou du golfe se veut aujourd’hui un lieu de villégiature autant que de jeu. « C’est un établissement pour les Maximois comme pour les touristes », insiste son directeur, Jésus Espino qui cumule 30 ans de maison.

L’hiver, ce sont ainsi 80% de clients locaux. Sa vision : sortir de l’univers sombre et fermé des casinos traditionnels pour offrir un espace ouvert, moderne et surtout lumineux.

Et c’est plutôt mission réussie. La dernière rénovation, pilotée par Design Studio (Bordeaux), mise justement sur le panorama. Fini la boîte de nuit obscure au sous-sol et place à un grand restaurant baigné de lumière, avec vue sur la mer. Ambiance chic mais apaisée assurée.

Le restaurant Nino, nouvelle adresse du casino, déploie un menu méditerranéen simple mais soigné. Entre arancini à la truffe, tagliata de bœuf, filet de lieu et tropézienne. On y déjeune ou dine les pieds dans le sable, sur une plage démontable installée l’été, dans un esprit « vacances confort » parfaitement calibré.

Mais ce n’est pas qu’un coup de peinture. Le casino accueille cette année des concerts d’artistes reconnus comme MC Solaar ou Petit Biscuit, avec le soutien de la Ville. Une manière d’attier une clientèle plus jeune, friande d’expériences lifestyle autant que de jackpots.

Cannes et ses machines à sous

Coincé dans le Palais des Festivals, le Casino Barrière Le Croisette de Cannes sort à peine de plusieurs mois de travaux. Mais semble avoir réarrangé ses machines à sous plus que sa stratégie. Ici, le jeu reste le roi incontesté.

Sorte de lounge façon pub chic à la française, le nouveau bar-restaurant Chéri Cherry se veut « british et frenchy ». Mais le résultat ressemble davantage à une cafétéria habillée, sans murs, ni respiration. On dine à quelques centimètres des machines. « C’est un nouveau concept totalement intégré au cœur des machines à sous. La carte propose à la fois une offre de restauration adaptée aux attentes des joueurs ainsi que des cocktails et mocktails pour passer un moment festif.  », explique la direction. Carte snacking disponible à toute heure, lumière tamisée, moquette noire absorbante, plafond bas, murs sombres. L’atmosphère est clairement pensée pour garder les joueurs dans leur bulle.

Un choix assumé, mais qui laisse peu de place à la convivialité. Là où Sainte-Maxime pense son casino comme un lieu de vie, Cannes semble vouloir optimiser l’occupation des lieux, entre jackpot et sandwich chaud. Le tout en préparant de gros tournois de poker, comme celui organisé par PokerStars en décembre 2025. On cible les joueurs aguerris, pas les curieux.

Vers une transformation du modèle de casino

À Nice, le Palais de la Méditerranée mise lui aussi sur une offre gastronomique de standing avec son restaurant "Le Prom", en surplomb de la mer. À Beaulieu-sur-Mer, le Casino accueille régulièrement des soirées jazz et des dîners-concerts dans un décor Belle Époque revisité. Même à Menton, petit casino discret face à l’Italie, les rénovations en cours incluent désormais une terrasse lounge et des menus du marché.

Ce que tous cherchent à capter, c’est cette clientèle intermédiaire, ni flambeuse ni senior, mais en quête de lieux hybrides, de qualité, où l’on peut boire un verre, dîner, écouter de la musique – et peut-être, accessoirement, tenter sa chance. La fréquentation touristique pousse les établissements à évoluer, mais aussi à mieux s’ancrer dans leur ville et leur saisonnalité.

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