Avec "Léo Taxil, le prince des fumistes", Robert Rossi nous emmène dans les pas de ce polémiste qui, à la fin du 19ème siècle, fit couler beaucoup d'encre par ses volte-faces et la supercherie à laquelle il se rendit coupable afin de discréditer la franc-maçonnerie.
Communard marseillais, polémiste radical, libre-penseur militant, anticlérical pornographe, Léo Taxil retrouve la foi en 1885 et s’affirme alors comme publiciste antirépublicain, fervent catholique et auteur d’écrits antimaçonniques, avant de révéler publiquement, en 1897, avoir produit des faux dans la dénonciation d’une conspiration maçonnique présentée comme l’œuvre de Satan.
Le parcours de ce personnage ambivalent nous éclaire sur les enjeux et les peurs qui se nouent en France au début du Second Empire et jusqu'à sa disparition en 1907, au lendemain de la loi dite de séparation des Églises et de l’État.
Robert Rossi a choisi les Éditions de La Tarente, une maison d'édition aubagnaise, pour publier cet ouvrage qui interroge sur le rôle de la presse dite satirique comme instrument de renversement de l'ordre établi.