Le relais de la Flamme Olympique, c'est une impressionnante logisitique qui va lui permettre de réaliser 68 journées d'étapes dans toutes les régions françaises. Et pour conserver cette petite flamme venue de Grèce, c'est toute une organisation qui a été mise en place. Une organisation qui est d'autant plus complexe cette année que le relais est organisé en étapes courtes mais répétées sur plusieurs villes chaque jour.
Ce sont des policiers et militaires d'élite qui sont en charge de sa conservation et sécurité. Une petite armée dédiée à protéger une flamme comme un chef d'état.
Comme le parcours de la flamme n’est pas intégral, la flamme est donc protégée et conservée dans une lanterne qui fait elle les trajets entre les villes étapes. On a beaucoup vu cette lanterne sur le Belem, c’est la même qui conserve la précieuse flamme la nuit et qui arrive au point de départ de chaque étape.
« La lanterne est assez lourde, toute en laiton » nous confiait une « gardienne de la flamme » avant le départ d’un relais. Elle a une autonomie bien plus longue que la torche olympique. Elle peut garder la flamme pendant 8 heures. Elle ne fonctionne pas au gaz, mais c’est de l’huile de paraffine qui sert de combustible. La flamme y est en sécurité, protégée derrière une vitre.
Et donc, pour allumer la torche, à chaque début d’étape, le gardien de la flamme prend une longue tige, un peu comme un briquet de cuisine, l’allume et transmet la flamme à la torche à laquelle on aura auparavant juste activé son système de combustion au biogaz.
A la fin de l’étape, en théorie, la flamme est remise dans la lanterne. En réalité, comme la lanterne est déjà allumée, ce geste est symbolique. Mais cette lanterne est aussi protégée que le porteur de la flamme. Après chaque étape, elle bénéficie de la même bulle de sécurité pour être raccompagnée jusque dans les véhicules. Elle passe ensuite la nuit dans un lieu tenu secret à chaque étape.
Alors qu’en 1992, pour les Jeux d’Alberville, le relais de la flamme faisait un parcours intégral jusqu’aux Alpes, cette année, le choix a été fait de le segmenter en étapes plus ou moins longues.
Les convois engagement, sont les plus importants. Ils passent dans les grandes villes, sur des parcours plus longs et avec toute la caravane publicitaire.
En général, le convoi agile concerne lui les lieux emblématiques : Notre Dame de la Garde, le Tombolo de Giens, Le Verdon… C’est un dispositif plus léger mais qui offre de magnifiques images du territoire.
Et comme ces lieux sont très excentrés, il y a bien plusieurs flammes en réalité. Au moins, une dans le convoi engagement et une autre dans le convoi agile.
Et d’ailleurs, en fin de journée, après la cérémonie du chaudron, ce sont deux lanternes qui restent allumées pour conserver la flamme jusqu’à l’étape du lendemain.
Ainsi toute la journée, ce sont bien deux convois qui parcourent le département concerné.
Chaque torche olympique a une autonomie comprise en 8 et 10 minutes. C’est court, mais normalement chaque relais ne dure pas plus de quelques minutes, le temps pour chaque relayeur de parcourir environ 200 mètres. Le relayeur suivant arrive avec une autre torche, et le relais se poursuit ainsi. A la fin de son parcours, la torche qui a passé le relais est désactivée, la flamme s’éteint et elle est récupérée pour être réutilisée sur un prochain relais.
Les relayeurs ne gardent donc pas la torche, mais ils en recevront un souvenir. Chaque relayeur recevra une rondelle de la torche, c’est l’élément qui permet de faire la jonction entre les deux éléments, bas et haut de la torche.
2000 torches ont été produites, 1500 pour le relais des Jeux Olympiques et 500 pour celui des Jeux Paralympiques. Mais des relayeurs handicapés participent actuellement au relais, ils sont d’ailleurs plus encouragés que les stars. Pour eux, un dispositif a été mis en place pour supporter la torche, car ce n’aurait été possible avec un fauteuil roulant.
Crédit photos: Paris 2024 / Clement Mahoudeau / SIPA PRESS