Au début du spectacle, le plateau est vide. Les personnages sont de mignons petits “doudous” en tissu coloré. Céleste est un bébé. Elle apprend à s’approprier son corps, à le dissocier des choses qui l’entourent. Puis elle découvre la notion de propriété. Céleste désire posséder un jouet. Puis un autre. Elle les accumule. La scène se remplit. L’espace de liberté où tout était possible se transforme en une prison matérielle, étroite et saturée. La scénographie évoque d’abord un tapis d’éveil. Puis le temps passe et nous projette dans une chambre d’ado. À moi ! évoque la naissance du besoin de possession chez l’enfant. Ce mécanisme qui consiste à : remarquer un objet, le convoiter, le demander, s’en saisir, le délaisser. Très vite, le nourrisson désire le jouet d’un autre enfant. Ce n’est pas l’objet qu’il convoite, mais l’émotion qu’il suscite chez celui qui l’utilise. Car, une fois l’objet récupéré, l’enfant s’en désintéresse. Ce désir de posséder accompagne l’individu tout au long de sa vie : Gagner plus, amasser... dans une société où Avoir est primordial pour Être. Mais à quel moment ce besoin apparaît-il ? Est-ce un acte instinctif ?
Compagnie À Kan la dériv'
DURÉE 35 MIN
Infos/réservations : scene55.fr