5 ans après sa fermeture pour travaux, l'immense chantier du Musée des Beaux Arts de Draguignan se termine. La rouveture du musée est prévue le 16 novembre 2023, et plus qu'une rénovation, c'est une révolution !
L’ancien palais d’été de Mgr Du Bellay, situé au cœur du centre-ville et l'extension a bénéficié d'une vaste opération de travaux dont le coût total est de 7,44 M d'euros. Fondé après la Révolution et installé depuis 1888 dans ce qui fut l’ancien palais d’été de Martin du Bellay, évêque de Fréjus, le musée conjugue décors anciens et touches contemporaines, les deux ailes accueillent à la fois, sur deux niveaux, les collections permanentes et des salles d’expositions temporaires, un atelier pédagogique et l’auditorium Éléonore de Provence.
Le parcours repensé du musée donne une place à l’histoire du goût par le biais de la notion de collection.
Sur le modèle des appartements de société, de parade et de commodité, le musée se définit à la fois par le bâtiment et les collections. Sur deux niveaux se développent en enfilade deux appartements qui offrent des espaces très propices à la présentation de collections.
La collection du Musée des Beaux Arts de Draguignan est vaste et mêle peintures, sculptures et objets d’art du XVIIe au XXe siècle, objets archéologiques et spécimens naturalisés. L'enjeu de la rénovation était aussi de bien la valoriser.
Ainsi, le rez-de-chaussée du musée sera consacré à l'exposition de sculptures et de peintures de la période du XVIIème siècle au début du XXème. La première salle est dédiée aux peintures italiennes, françaises et nordiques et se concentre sur le XIIème. La seconde valorise la période du XVIIIème avec des oeuvres de Louis Galloch ou Panini. Les écoles françaises et italiennes font partie des collections. La 3ème salle passe au XIXème siècle avec des oeuvres académiques, romantiques ou encore celles de Charles Ginoux responsable du musée de Toulon au XIXème. La 4ème enfin met en valeur le début du XXème avec notamment des oeuvres de Ziem.
L'étage sera lui aménagé selon plusieurs ambiances. L’on y verra en effet l’un des rares exemplaires d’un papier peint panoramique à décor chinois du début du XIXe siècle redécouvert à l’occasion des travaux, le tombeau sculpté du comte de Valbelle dont les éléments ont été réunis pour la première fois depuis la Révolution et l’armure d’apparat du duc de Montmorency, chef-d’œuvre d’orfèvrerie militaire et pièce maîtresse du musée.
Au terme de l’enfilade, un cabinet de curiosité conclut le parcours avant que le visiteur ne pénètre dans la galerie historique du musée.
