Chaque danseur est muni d'une très longue quenouille qu'il enveloppe par le haut d'une bande de papier de couleur et contenant une bougie allumée. Le chef de la mascarade (ARLEQUIN) muni d'un sifflet de bord, donne le signal des chassés croisés, marches et contre marches...Le coup d'oeil de cette danse est vraiment curieux, et par le jeu des lumières qui se croisent, et par la variété des couleurs du papier, car chaque danseur a une couleur différente pour sa quenouille.
Comme cette mascarade n'a lieu que de loin en loin, il y a toujours une foule immense qui se presse pour entendre la chanson et applaudir les danseurs à la fin de chaque couplet. Son origine remonte à la nuit des temps et il est très difficile de déchiffrer tous les symboles et les rites ancestraux qu'elle pourrait représenter. De toute évidence, la quenouille et les grelots à la cheville symbolisent les attributs masculins et on peut penser à un rite magique lié à la fécondation, à la germination des semences mises en terre grâce au rayonnement solaire (la lumière). Cette danse symbolise aussi le temps qui se fait et se défait.
Les danseurs défilent sur 2 lignes : ils avancent, reculent, se croisent pendant que l'arlequin fait la navette et mène la troupe en virevoltant dans son habit de lumière. Il tisse le fil du temps et passe du monde visible au monde invisible... Le défilé s'arrête sur les places où l'on chante des couplets grivois, moqueurs, coquins, traditionnels ou inventés pour l'occasion. Les danseurs et le public reprennent en choeur la fin de chaque couplet.