La ville de Marseille s’est construite depuis deux millénaires avec l’arrivée de migrants. Parmi eux, il y a eu de nombreux Arméniens fuyant le génocide perpétré par la Turquie dans le premier quart du XXème siècle. En novembre 1922, des milliers d’Arméniens sont venus se réfugier à Marseille, offrant à la ville l’arrivée de nouvelles cultures et d’une population qui s’est rapidement intégré. Si l’accueil fut compliqué au départ, ce sont au final plus de 6000 Arméniens qui s’installeront dans la ville.
A l’occasion de ce centenaire, l’Association pour la recherche et l’archivage de la mémoire arménienne (ARAM) et le Comité de défense de la cause arménienne, en lien avec la Ville de Marseille organisent jusqu’au 25 novembre une exposition qui permet de retracer cet épisode douloureux pour les Arméniens.
« Un grand écrivain, Primo Levi, a écrit un jour ‘un peuple qui oublie son passé est condamné à le revivre’. On ne peut pas oublier ce passé et d’où l’on vient. Les Arméniens sont des Marseillais extraordinaires qui ont participé à reconstruire cette ville. » Benoît Payan, Maire de Marseille.
Parce qu’« Il faut se rendre compte des témoignages de l’histoire pour comprendre le présent », cette exposition nous rappelle avec l’invasion russe en Ukraine que les déportations de population, la volonté d’effacer une culture et une nation sont aujourd’hui encore des sujets d’actualité. Et la ville de Marseille une nouvelle fois, a été au rendez-vous de l’accueil des réfugiés avec la mise en place d’un ferry comme solution d’urgence au printemps.
L’exposition est à découvrir à l’Hôtel du Ville de Marseille jusqu’à ce vendredi 25 novembre.