On aurait pu croire que l’installation des patinoires de Noël aurait été interdite à cause de leur consommation en électricité pour produire de la glace… Pas du tout, c’est l’utilisation de l’eau pour fabriquer le plancher gelé de la patinoire qui pose problème cette année en raison de la sécheresse.
Malgré les pluies de ces derniers jours, 96 communes du Var sont toujours en alerte rouge « crise sécheresse » depuis cet été.
Les arrêtés préfectoraux ont été prolongés jusqu’au 15 décembre. "La situation des cours d’eau reste actuellement très fragile." souligne la préfecture dans un communiqué de presse publié ce lundi. "Les précipitations intervenues en septembre et octobre ont été largement inférieures aux moyennes nationales et n'ont pas permis d'améliorer leurs débits ni de recharger les nappes. Les prévisions météorologiques à ce jour ne laissent pas entrevoir un inversement de la tendance à court terme".
Ces arrêtés sécheresse interdisent aux communes d’utiliser l’eau pour les jeux d’eau, les fontaines et le remplissage des plans d’eau, ce qui inclut également les patinoires de Noël.
La quantité d’eau utilisée par une patinoire éphémère est de l’ordre de quelques dizaines de mètres cubes, l'équivalent d'une piscine d'un particulier. Par exemple, celle de Fréjus ne nécessite que 13m3 d'eau pour ses 180m², soit l'équivalent d'une grosse piscine gonflable.
Mais cette eau utilisée pour créer artificiellement ces patinoires n’est pas forcément perdue. Certes, une partie va fondre lors des journées ensoleillées d’hiver, mais c’est surtout lors de l’arrêt de la patinoire qu’il peut être envisagé de mettre en place des solutions pour récupérer la fonte de la glace.
Certaines communes, dont Draguignan et Fréjus, ont ainsi formulé une demande de dérogation auprès du préfet pour pouvoir monter leur patinoire avant le 15 décembre. La demande de dérogation est un processus prévu dans ce cadre de ces arrêtés, et la réponse du préfet pourrait arriver assez rapidement, du moins c'est l'espoir de la ville pour ne pas reporter l'ouverture.
Car du côté de la prefecture, on confirme que les dossiers sont en cours d'instruction par la DDTM et sont traités au cas par cas.
Face à ce problème, Saint-Raphaël a abandonné la mise en place d'une patinoire éphémère sans même demander de dérogation. La ville a trouvé un plan B: ce sera une piste de roller synthétique. Un bon point pour l'environnement avec moins d'énergie et d'eau utilisés, mais financièrement l'opération ne sera pas forcément plus économique.
Cette liste est en cours de mise à jour, et donc susceptible d'évoluer en raison de cet arrêté secheresse toujours en cours.
