Delphine Horvilleur est l’une des trois femmes rabbins en France. Chercheuse et autrice, sa voix porte bien au-delà d’une communauté.
Personnage indéfinissable, Abraham Ajar nous annonce qu’il est le fils d’un personnage fictif ; Émile Ajar, lui-même double de Romain Gary, un vrai auteur de fictions qui, le 2 décembre 1980, se tire une balle dans la gorge, supprimant du même coup Émile Ajar… Qui croire ? La mise en scène de Johanna Nizard et Arnaud Aldigé est une malicieuse mise en abîme qui joue de la déformation et de la transformation de la voix humaine, donnant naissance à un être multiple qui n’existe pas et qui a bien pourtant une vie propre. Vertige de l’humour… Rabbin au sein de l’association Judaïsme en mouvement, autrice de Réflexions sur la question antisémite et de Vivre avec nos morts, Delphine Horvilleur signe avec Il n’y a pas de Ajar un texte drôle et généreux, une réflexion acérée sur le sentiment d’identité. Elle prône la tolérance contre le repli, l’ouverture contre l’étroitesse d’esprit.
Texte Delphine Horvilleur
Mise en scène Johanna Nizard et Arnaud Aldigé
Avec Johanna Nizard
Durée 1h
Infos/réservations : chateauvallon-liberte.fr