Pour Starsky, s’il y a bien une chose que l’humanité partage depuis la nuit des temps, c’est l’expérience des récits et des histoires.
Chaque femme, chaque homme, chaque enfant se raconte une histoire intime et personnelle de la réalité. Mais ces histoires personnelles ne peuvent réellement exister, trouver leur véritable sens qu’en s’inscrivant elles-mêmes à l’intérieure d’autres récits plus grands et collectifs, à l’intérieur de mythes universels et partagés. Raconter le(s) passé pour faire exister le(s) présent et imaginer le(s) futur. C’est ainsi que ce sont construites toutes les civilisations…enfin c’est ce qu’il s’imagine.
Mais depuis un moment Starsky n’arrive plus à croire en quelque chose, il ne parvient plus à se raconter d’histoire, on lui interdit même de le faire. Inquiet, Il craint qu’à ne plus pouvoir se raconter quoi que ce soit, il finisse par disparaître.
C’est un peu comme si l’édifice tout entier de ses certitudes, de ses croyances se fissurait et que le vrai du faux se mêlait au faux du vrai pour ne laisser qu’une mélasse informe sans début ni fin.
La Dépliante
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