Autour de la claveciniste Céline Frisch, les quinze musiciens invitent le contre-ténor Damien Guillon, fine fleur de l’art lyrique baroque, à chanter un bouquet d’airs de déploration, appelés lamentos. Issu des traditions latines (le vocero corse autant que le bocet roumain y sont apparentés), le lamento est révélé par Monteverdi avant de connaître un essor considérable durant les années 1650, chaque opéra italien se devant d’en contenir au moins un afin de convenir aux goûts d’un public exigeant, frappé par l’indicible de la mélancolie.
À la fin du XVIIe siècle, le lamento pénètre la musique liturgique et instrumentale, sous la plume des maîtres allemands sélectionnés par Café Zimmermann (Buxtehude, Biber, Froberger, Schmelzer et Bach), qui s’inspirent de ces douleurs exquises venues de la Péninsule.
Café Zimmermann
Contre-ténor Damien Guillon
Infos/réservations : lestheatres.net