Au crépuscule de leur vie, tour à tour ils révèlent à leurs partenaires des secrets tus depuis très longtemps. Les certitudes volent alors en éclat, et la sérénité fait place à la fébrilité, à l’agitation, aux tourments. Beaucoup de légèreté et d’humour dans le ton, mais une forme d’urgence aussi. On ne s’appesantit pas sur les révélations ou les faits marquants, mais on laisse à la parole et à la pensée des protagonistes l’espace de se développer. De sorte que l’on devient très vite l’intime des quatre vieux, touché par leurs destins croisés et par ce que le texte porte d’universel : la faillibilité, l’irrationalité de l’existence, la quête d’amour et de sens. Une agitation profondément humaine que Viripaev nous montre tour à tour vaine et magnifique.
impromptu proposé dans le cadre de la résidence de la compagnie Le Cabinet de Curiosités