1934. Un soir de printemps à Paris. Un vieil homme élégant et mystérieux descend les marches conduisant aux berges de la Seine. Des centaines de clochards y vivent au gré des hasards. Pour une raison inconnue, il choisit l’un d’entre eux, Andréas Kartak, et lui remet une coquette somme…
L’errance du Saint Buveur n’est pas sans rappeler celle de Joseph Roth. Lorsqu’il achève ce conte, l’écrivain autrichien est en exil à Paris après avoir fui le régime nazi. Il vit les heures les plus sombres et difficiles de son existence. Son écriture simple et élégante est en totale osmose avec le personnage d’Andréas et son histoire.
Le texte captive. La mise en scène est sobre, dépouillée et délicate. Seule la musique — quelques airs de Léo Ferré et de Richard Rodgers, émaillés de sonorités graves et mélancoliques sortis d’une trompette — vient entrecouper ce fascinant récit.
Christophe Malavoy, plein de retenue et d’émotions subtiles, rend l’histoire de ce Saint Buveur palpable. Il est ce SDF au cœur tendre. Choqué par la promesse non-tenue d’Emmanuel Macron qui s’était engagé à ce qu’il n’y ait plus de sans-abris dans les rues, il rend hommage aux milliers de sans-abris.
Durée du spectacle : 1h20
Infos/réservations : toursky.fr