Plongée dans l’Espagne du XXème siècle
Silence, on tourne ! L’exposition s’ouvre sur le principal influenceur de l’Art moderne, l’illustre Picasso. Des extraits du film « Le mystère Picasso » d’Henri-Georges Clouzot, des extraits de vie du maestro et les premières notes d’Asturias sur la guitare d’Isaac Albeniz commencent à résonner dans les 7000m² de calcaire blanc…le décor est planté !
Suivent les chefs-d’œuvres numérisés des grands maîtres : l’aîné Goya nous entraîne dans une promenade champêtre à travers les paysages espagnols puis nous rejoignons les contemporains. Nous nous retrouvons au jardin pour faire la fête à l’andalouse et danser aux côtés de Rusiňol, nous entamons ensuite la conversation avec les portraits de Zuloaga avant d’embarquer avec le lumineux Sorolla pour un bain de lumière à la plage. Sous les faisceaux d’une centaine de projecteurs, nous sommes transportés à travers toute l’Espagne du XXème siècle, ses paysages, ses scènes de vie populaires, son peuple et ses coutumes.
Picasso entre en scène
Existe-t-il un défi assez grand pour les réalisateurs Gianfranco Iannuzzi, Renato Gatto et Massimiliano Siccardi ? Si les 16 mètres de haut des parois des Carrières et la singularité de ce lieu magique sont à la hauteur du Maestro, comment rendre compte de la diversité et de la richesse de son œuvre ?
Pari réussi pour l’équipe de réalisation. La légèreté fantaisiste de l’artiste qu’on découvre dans les Bacchanales et La Joie de vivre (1946), les prémices du Cubisme qui s’esquissent sur Les Demoiselles d’Avignon (1907), la violence de son engagement politique et son amour de la mythologie qui explosent dans Guernica (1937), sa sensibilité dévoilée dans la mélancolie de la période bleue puis dans la paix retrouvée avec la période rose qui lui succède jusqu’à sa créativité frénétique des années 60, nous mesurons l’ampleur de l’univers de cet artiste foisonnant.
La diversité de l’œuvre de Picasso a largement été influencée par ses rencontres c’est pourquoi le dernier volet de l’exposition est consacré aux portraits de ses compagnes. Les angles tranchants s’opposent directement aux courbes voluptueuses et ce sont toutes les périodes picturales de l’artiste que l’on retrouve dans ces portraits de femme.
Un an de travail titanesque et 2500 visuels ont permis à l’équipe de rendre hommage à Picasso et aux maîtres espagnols. Des chefs-d ‘œuvres dématérialisés qui s’exposent en près de 200 millions de pixels animés par une bande son exceptionnelle permettent au spectateur de vivre une expérience pluri-sensorielle unique avec toujours la même ambition : Rendre l’Art accessible à tous.
Et pour exciter toujours plus nos sens, les Carrières de Lumières nous proposent de découvrir l’exposition à l’heure espagnole les 10, 11 et 12 mai à 20h30 agrémentée de conférences, films, concert, jeux de lumières et dîner sur place pour vivre tout un week-end au rythme et aux couleurs de l’Espagne !
Flower Power, un programme court et haut en couleurs !
Tout à coup, des immeubles se mettent à jaillir de toutes parts et des fleurs géantes multicolores poussent sur leurs façades. Les Carrières de Lumières sont métamorphosées en une ville imaginaire de la fin des années 60 dans laquelle les visiteurs sont invités à flâner aux rythmes endiablés des Beatles, de Jimmy Hendrix, des Rolling Stones ou encore des Beach Boys.
Nous rencontrons au détour d’une rue les icônes de la Pop Culture, les slogans et les symboles de toute une génération. Un saut rafraîchissant dans le temps du Pop Art, de la bande dessinée et de l’iconographie psychédélique ou hippie orchestré avec brio par le studio de création visuelle Danny Rose. Toute la quintessence du mouvement Flower Power concentrée en une exposition « Feel Good » explosive qui ne vous laissera pas indifférent !
Betty Nicolas
Sylvie Bornarel
