Une mécanique étrange, enfantine et bestiale ! James Thierrée et ses interprètes tirent sur les ficelles et tout à coup l'espace s'ouvre, sans avoir spécialement de sens et pourtant limpide et drôle.
Les premières notes de musique s'élèvent, chantées d'une voix mélodieuse par une femme dont on ne verra jamais vraiment le visage pendant que le rideau rouge s'écarte laissant place à un espace sombre au dessus duquel flotte un kaléidoscope de lumières.
Les corps, les histoires, les cheveux s'emmêlent, se démêlent, telle une araignée déroulant son fil pour former une toile implacable où le spectateur s'engouffre... Qui donc la Grenouille mangera elle ? L'araignée ou nous ?
Une pièce qui oscille entre conte de fée et film d'horreur avec un arrière goût de magie. Alors ? Une cuisse de grenouille peut être ?
Peu de mots mais les danseurs n'ont jamais été aussi présents et la pièce forte de sens qu'au moment où ils jouent, dansent, s'envolent.
La Grenouille avait raison... Mais pourquoi donc déjà ?
Anaïs Michelin
