chargement en cours

Reportage : Cie Essevesse Revè-ho

Le 31/03/2014 - Marseille -
Terminé
Publié par Pauline . le 31/03/2014 - Mis à jour le 31/03/14 08:57
Reportage : Cie Essevesse Revè-ho

La rencontre artistique et humaine de Sara Lupoli et Antonino Ceresia au sein du Ballet d'Europe de Jean Charles Gill, a provoqué chez les deux artistes le besoin de s'exprimer ensemble dans leur art. Voici donc Revè-ho le premier projet de leur Compagnie Essevesse.

 Les Chorégraphies de Reve-ho se lisent et se vivent comme un recueil de poèmes métaphoriques, nous aspirant dans un monde de voyages de l'esprit.

Tout d'abord le duo de Julien Ramade et David Cahier incarnant les deux facettes d'un seul homme, perturbé par l'image d'une femme onirique incarnée par la glamourissime Marié Shimada. Les deux danseurs observent et désavouent les faiblesses de l'autre, incarnant si parfaitement la scission d'un seul être et tout le désarroi qu'il doit vivre. Les énergies sont tantôt mises en parallèles, notamment à travers un système chorégraphique complexe et fort d'un rythme époustouflant, tantôt utilisées l'une contre l'autre dans des phases de contacts et de portés pleins de fraîcheur et d’originalité.

Les deux danseurs livrent la chorégraphie de Ceresia avec une synchronisation et un engagement physique et émotionnel tout simplement impressionnants.

La subtilité de l'interprétation de cette pièce pour les excellents David Cahier et Julien Ramade, est également de ne former qu'un seul être à l'appel de l'image troublante et sensuelle de "la femme en rouge " Marié Shimada grimée pour le rôle en une fantasmagorie de star hollywoodienne des années 50.

Toujours avec le sentiment d'un temps d'une autre époque, de la sensation de souvenirs reconnus mais ne nous appartenant pas; Sara Lupoli et Marié Shimada explorent également une forme de duo intérieur. Cette fois nous sommes dans un train, les sons et les costumes nous donnent l'idée d'un Orient Express plein de mystérieuses apparitions. Sara Lupoli observe son reflet dans la vitre du train mais qu'y trouve-t-elle vraiment. C'est tout l'objet de cette pièce délicate et féminine, les transferts et contacts du duo sont ciselés comme un bijou plein de finesse et d'élégance. Comme cette sensation de flotter entre deux temps, les apparats de la féminité dans la coiffure et les costumes font osciller les personnages d'une femme et son reflet à un être alternatif. Une femme composée de deux danseuses glissant de la conviction des regards et la puissance des mouvements à la fragilité gracile de l'être femme.

Il est heureux que des lieux comme le Klap puissent accueillir le travail de jeunes créateurs aussi doués, pour leur permettre de rencontrer leur public.

Après avoir vu des travaux aussi prometteurs, gageons qu'Essevesse connaîtra le succès d'estime et le succès auprès du public. Sara Lupoli, Antonino Ceresia et leurs interprètes sont des invités de marques.

Par Agnès Rosa-Sentinella

Photos Didier Philispart

agenda
Je veux y aller !
Évènement terminé

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies.