C'est l'histoire d'un enfant prodige pour qui la musique a été un langage aussi naturel que les mots. Il a grandi entre les livres édités par son père et le chant de sa mère, cantatrice, fille du chef d'orchestre Jean-Claude Casadesus. C'est en voyant son grand-père diriger qu'est née sa vocation. À trois ans, au violon, à six, au piano. Le jazz est venu tout de suite après, grâce à Didier Lockwood, avec qui sa mère s'était remariée. Sa technique façonnée sur le répertoire classique lui donne une aisance enviable, une articulation précise mais aussi un toucher un peu distant du jazz.
C'est chose faite avec son 3ème album. Il s'arme de lucioles (fireflies) au bout des doigts, et l'on comprend vite qu'il a décidément ce qu'il faut : un toucher qui donne un son original, la croche agile, l'âme musicale. Il dispose aussi de ce qui importe à un pianiste, un vrai trio, formé avec des musiciens qui entrent dans son jeu avec enthousiasme et générosité : le contrebassiste Chris Jennings et le batteur Nicolas Chalier. Ce jeu, Thomas Enhco le joue dans un lyrisme amical, frais, détendu, plein de fragrances subtiles.
Thomas Enhco sera en concert au Pôle Culturel d'Alfortville dans le cadre du Festival Jazz For ville.
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