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Revolver - l'interview

Le groupe Revolver est en tournée et de passage dans la Région. A cette occasion, la Rédaction de Fréquence-sud.fr a rencontré Jérémie qui nous en dit un peu plus sur le nouvel album du groupe "Let Go"

Publié par Redac . le 26/11/2012 - Mis à jour le 28/11/12 11:03
Revolver - l'interview

Avec votre nouvel album Let Go on note un changement, un tournant dans votre musique. Il semble qu'il soit moins centré sur la musique de chambre pour proposer des sons plus pop. Comment s'est effectué ce choix ?
« En fait nous y sommes parvenus par la tournée et la multiplication des concerts. Lorsqu'on a enregistré le premier album, on n'avait jamais fait de concerts, dans de vrais clubs du moins. Et d'ailleurs, on le sent sur ce premier opus. La batterie est arrivée très tardivement dans la composition. Ce n'était pas intégré dès l'origine comme ça l'est pour d'autres groupes. Le succès, notamment à la radio de Get around Town nous a permis de faire une longue tournée et de jouer devant beaucoup de gens et donc de beaucoup évoluer musicalement, de rencontrer des musiciens comme notre batteur Maxime Garout"

Des musiciens se sont donc rajoutés au groupe au moment de la tournée?
"Oui c'est cela. Déjà pour l'enregistrement du premier album, notre réalisateur nous avait présenté notre batteur Maxime Garout. On l'a rencontré, on a accroché, alors que nous n'avions pas du tout le même parcours musical! Il avait beaucoup plus d'expérience que nous et s'inspirait d'une musique plus « moderne », influencée par les années 80 et par toute la musique pop de Los Angeles. Des choses qu'on ne connaissait pas du tout mais auxquelles nous étions sensibles. On s'intéressait déjà aux groupes comme les Beach Boys ou Simon and Garfunkel. Il nous a sensibilisés au côté instrumental, groove, et donc à l'utilisation de la batterie dans les chansons. A son contact tout au long de la tournée, nos chansons ont évolué petit à petit et le style un peu plus musclé de notre second album vient de là."

L'accueil du public n'y est pas pour rien non plus ?
"Le fait que Get around town ait été très connu, les gens réagissaient énormément sur ce titre en concert, et ça nous donnait de plus en plus envie de mettre beaucoup d'énergie dans la chanson. Les gens dansaient ce qui nous a étonnés, on ne pensait pas être un groupe où les gens viendraient pour danser aux concerts ! Ils étaient eux même surpris et les chansons qui arrivaient étaient donc plus dans cette énergie là qu'on découvrait. Il y a eu Wind song et Parallel lives, qui ont des tempos toujours un peu lents, mais qui sont tout de même beaucoup plus rythmées."

Vous pourriez nous parler un peu de votre collaboration avec le bassiste Pino Palladino?
"On le connaissait surtout car c'était un bassiste assez légendaire dans les années 80, qui a fait beaucoup de musique pop anglaise. Nous on s'est plus intéressés à la période de son retour, dans les années 2000 sur un album groovy. On le connaissait de réputation, notre batteur était fan et quand notre réalisateur nous a proposé de mettre un bassiste, on s'est lancés! Le violoncelle en basse devenait limité avec les nouveaux éléments de batterie. On était ravis quand il nous a dit qu'on jouerait avec Pino Palladino, on n'y croyait pas, il fait partie des plus grands musiciens du monde et il joue avec nous !
Ca a été une rencontre fabuleuse qui a donné le ton du 2nd album."

Vous collaborez donc avec différents musiciens, vous envisagez de faire des duos, ou de la musique avec d'autres groupes?
"On apprécie beaucoup d'artistes. Surtout que nous sommes dans une période où on s'ouvre à beaucoup de choses où on découvre pas mal de nouvelles musiques. Musicalement on rencontre plein de groupes, on voit la façon dont ils fonctionnent et dont ils composent. On est souvent touchés par des choses qui ne nous ressemblent pas. On est très touchés par exemple, pardes musiques hip-hop qui sont pourtant éloignées de ce qu'on fait. On aime beaucoup les Bewitched Hands, qu'on a rencontré déjà ou encore les Mustang. Des collaborations par contre,je ne sais pas, car pour composer nous sommes déjà trois et c'est assez compliqué !
On a des envies très fortes tous les trois et c'est déjà un vrai défi. Rencontrer des musiciens avec qui on peut jouer sur scène, oui, mais pas forcément envisager des duos. Pourquoi pas aussi composer pour les autres si on nous le propose.

Composer pour les autres.. ce que vous avez déjà fait finalement en signant des musiques du film "Comme des frères". Comment avez-vous vécue cette nouvelle aventure?
"On découvrait, on était excités, on aime beaucoup le cinéma. Christophe a fait des études là dedans et a beaucoup d'amis qui travaillent dans le ciné. C'était nouveau, et on était curieux, ça s'est fait dans l'urgence. On essayait de trouver des accords qui collaient à l'image et pouvaient mettre en valeur certaines scènes. Quand on nous l'a proposé le film n'était pas encore tourné. Le réalisateur nous a contactés, on l'a rencontré, l'histoire nous a séduite. Elle faisait écho à nous pour caricaturer, car ce sont trois personnages qui n'ont pas de lien au départ et qui deviennent les meilleurs amis du monde. On se sentait un peu « comme des frères »! Avec la relation de tournée, on se voit tous les jours, on se connait par cœur et une relation particulière nait, le film y faisait écho.
On a commencé à l'écrire à la lecture du scénario et c'est au moment où les images sont arrivées qu'on s'est rendu compte de ce qui fonctionnait ou non. La musique va avec le rythme des scènes, le ton des acteurs... On a commencé à écrire des thèmes en s'inspirant du synopsis et on n'a pas gardé grand-chose de tout ça finalement, une fois les images montrées."


Vous avez fait une tournée aux USA, était-ce très différent de vos tournées françaises?

"C'était très différent ne serait-ce que du fait que les gens comprenaient ce qu'on chantait. Et spontanément on savait que les gens comprenaient, on parlait en anglais entre les chansons, il y avait quelque chose de très logique. Le lien entre une culture ancrée de la musique aux USA- ils ont cet amour de la guitare de la chanson- et comme on a beaucoup d'influences qui viennent de là-bas, Neil Young par exemple et la culture française. Quand on va là bas, les gens entendent ça dans notre musique, mais ils entendent aussi quelque chose de très français. Une signature qui n'est pas due à l'accent, je ne sais pas vraiment dire pourquoi, dans les voix le ton des mélodies, mais ils sentent que ça ne vient pas de chez eux mais qu'il y a un truc de chez eux tout de même."

Plus de 5 ans que l'aventure a débutée. Vous avez des envies de projets personnels?
"Plein d'envies mais qui ne sont pas incompatibles avec l'idée de groupe. On se connait bien, je pense qu'il n'y aura jamais de problèmes avec les ambitions de chacun. On se laisse très libres. On est à fond dans la tournée on ne réfléchit pas en 2013 on verra. On n'y pense pas. La seule chose sûre c'est qu'on a toujours envie de faire la musique ensemble."

Parralel Lives - Album "Let Go"

 

 



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