Tous les publics avertis ou non pourront apprécier ce grand ballet romantique, servi par un orchestre de fosse face à la scène, une excellente façon de s' imaginer dans un opéra.
L'acte 1, reste festif et fait la part belle à un corps de ballet spectaculaire. Il révèle surtout un artiste très athlétique dans le rôle du fou, Dimitri Shevtsov. Les sauts et variations acrobatiques du personnage ainsi que ses mimiques ont ravi le coeur du public , laissant peu de place au prince.
Bien entendu , on pourrait juger un peu sévèrement les choix de costumes de cet acte légèrement teinté de kitch slave de ci de là, mais ce serait injuste car ce qui l' emporte sur les goûts des uns et des autres c'est l'ensemble sublime de ce corps de ballet où chacun danse comme s' il tenait le rôle titre, bref beaucoup de coeur dans cet Acte I.
Acte 2: la rencontre du prince Siegfried et du Cygne Odette: la merveilleuse Irina KOLESNIKOVA !
On pourrait écrire tout cet article sur sa légèreté, sur le silence sous ses pointes , sur ses caractéristiques physiques impressionnantes sur la délicatesses de ses ports de bras ....ce ne serait que la pure vérité, pure comme la danse de ce cygne blanc gracile.
Mais le point culminant c'est bien le changement de personnage lorsqu'Irina devient Odile.
La femme fatale, piquante exubérante , lorqu'Irina nous exécute souriante et triomphale , trente deux fouettés... là, nous sommes mystifiés .
Cependant, la vraie star de cette production reste encore une fois, le corps de ballet, ou les danseuses s'effacent pour laisser place aux cygnes, ou la douceur n'est pas feinte, où les demi rôles des petits cygnes méritent leurs bravo debout...
Alors, oui je vous conseille cette production du Lac, en famille, en amoureux, ou à vous chers enseignants avec vos élèves, trente deux fouettés c' est toujours une bonne façon de commencer la saison de danse...
Par Agnès Rosa-sentinella
Photos : Didier Philispart
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