La compagnie les Brigands sait créer le désir, entretenir la curiosité.
Après le succès d'Au temps des croisades l'année dernière, elle s'attaque à un monument du
genre, signé du tandem Willemetz - Christiné, qui fit rire tout Paris au lendemain de la Grande
Guerre. Véritable ode à l'insouciance, Phi-Phi insuffle un souffle de liberté puissant.
En œuvrant avec le metteur en scène Johanny Bert, les Brigands lui assure un lifting propre
à le propulser dans les années 2000.
En quête de modèles vivants pour incarner "l'Amour et la Vertu fondent le bonheur domestique", le sculpteur Phidias, surnommé Phi-Phi, choisit la belle et légère Aspasie, qui n'est pas un modèle de vertu. Il la partage avec le chef Périclès tandis que Madame sa femme succombe aux charmes du sculptural Ardimédon, l'amour personnifié. La sculpture devient pour le moins complexe à organiser ; et l'intrigue pur prétexte à fadaises, imbroglios et fous rires.
Afin d'éviter les clichés du genre - colonnes en carton pâte et jupettes pour hommes, Johanny Bert fait le choix judicieux de représenter les personnages par des marionnettes, manipulées par les femmes du chœur. De chaque côté de la scène, les chanteurs mènent le spectacle avec un entrain qui ne faiblit pas, alternant dialogues parlés et refrains célèbres. L'ensemble est leste, joyeux, une vraie cure de jouvence.
Source : organisateurs