Chocolat clown, nègre au théâtre du Gymnase marseillais du 22 au 24 février.
Né esclave à Cuba, acheté par un riche portugais qui l’amène en Europe, Rafael de Leïos, devenu Chocolat, deviendra célèbre après sa rencontre avec un clown anglais, Foottit, qui en fait son Auguste, sa victime préférée, son nègre stupide, « battu et content » comme on le présente dans les publicités.
Chansons, poèmes, musique, danse, documents journalistiques, archives sonores et visuelles sont utilisés pour cette fresque-performance qui, à travers l’histoire de ce duo, rend aussi hommage au Nouveau Cirque qu’ils ont inventé. Au sommet de leur carrière ils ont inspiré des peintres comme Toulouse-Lautrec, des musiciens comme Debussy, des écrivains comme Samuel Beckett qui s’inspirera d’eux pour imaginer Pozzo et Lucky, les héros d’En attendant Godot. Mais de ce succès incroyable il ne restera rien à Chocolat, prisonnier de sa condition, tombé dans l’oubli et la misère.