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Face aux murs ... voltiges dans les remparts d'Avignon

Parmi les spectacles qui ont fait sensation pendant le OFF d'Avignon, "Face aux murs" a fait l'unanimité.

Publié par Pauline . le 22/07/2025 - Mis à jour le 31/07/25 13:42
Face aux murs ... voltiges dans les remparts d'Avignon

Damien Droin pour la compagnie "hors surface" présentait cette création de cirque contemporain dans la très belle salle de la SCALA 600 pendant toute la durée du festival et le public était chaque soir au rendez-vous.

Tout commence par un repas auquel on assiste tels des paparazzis. Il est projeté en ombre chinoise sur un écran vaporeux. Les protagonistes sont
là mais sont aussi sur leurs smartphones. Dans des effets que l'on pourrait retrouver dans un film de Christopher Nolan, on sonde un à un les esprits dans un vertigineux effet de mise en abîme.

La pièce, immédiatement plonge les spectateurs dans une réflexion sur la
chute, le rebond et la confrontation – au sens propre comme au figuré.
Ici, un mur en plexiglas qui sépare des trampolines devient partenaire de jeu, surface de projection, obstacle à franchir ou frontières à questionner. En jouant avec la gravité, les interprètes défient les lois du corps et celles de la société.

Dans "Face aux murs"  l’utilisation de la lumière est magistrale. Des nappes lumineuses, des faisceaux mouvants et de véritables rideaux de lumière viennent dessiner dans l’espace des cloisons impalpables que les interprètes peuvent parfois franchir ou contre lesquels au contraire ils viennent se heurter.
La lumière est matière, frontière, mais aussi espoir de passage. Elle donne au spectacle une dimension quasi onirique, renforçant la tension dramatique tout en ouvrant des brèches vers l’imaginaire.

"Face aux murs" c’est une expérience théâtrale, poétique qui joue avec les métaphores, interroge nos limites sur les barrières invisibles qui jalonnent nos vie et nos relations aux autres. Cette pièce s’adresse donc certes aux amoureux d’acrobaties mais sa mise en scène esthétique et réfléchie pousse forcément à des pensées introspectives. Bref, forcément, on ne sort pas de ce spectacle tout à fait comme on y est entré.

 


 






 





 

 



Didier PHILISPART

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