Pas besoin d’artifices pour captiver. Jorja Smith a offert samedi soir un concert tout en nuances et en sincérité lors de son passage très attendu au Nice Jazz Festival. Une performance marquée par la puissance de sa voix, son élégance naturelle et une scénographie minimaliste qui n’a rien enlevé à l’émotion, bien au contraire.
Habillée d’un simple short en jean (jort), d’un t-shirt oversize et de santiags, Jorja Smith a choisi la sobriété, préférant laisser parler l’essentiel : sa voix. Peu d’interactions avec le public, mais une intensité constante, presque intérieure.
À certains moments, pour "Be Honest" notamment, les choristes la rejoignent dans la lumière, eux aussi habillés “en civil” : un parti-pris visuel assumé qui confère au show une ambiance presque documentaire, comme si les artistes prenaient la scène au naturel, sans costume, sans masque.
Parmi les moments marquants de la soirée, ses interprétations de “Addicted”, “The One” ou encore “Blue Lights", qui a électrisé la foule dans une ambiance moite et dansante.
Si les échanges avec le public ont été rares, l'émotion, elle, était bien là. La sobriété de la mise en scène, la richesse musicale du live et la voix fascinante de Jorja Smith ont dessiné un concert tout en tension retenue et en raffinement sonore.
Une soirée moins démonstrative que d’autres, mais intelligente, maîtrisée et vibrante, comme une respiration dans le tumulte du festival.