C’est sans conteste, un coup de cœur personnel du maire de Marseille : L’artiste algérienne Baya, de part son histoire et surtout ses œuvres, tient désormais une place particulière dans le Musée Cantini.
Après une première exposition consacrée à l’artiste en 2023, la Ville la remet à l’honneur au travers de ce prêt et l’acquisition d’une trentaine de peintures et céramiques. Jusqu’à la fin avril, deux pièces du Musée Cantini lui sont consacrées.
« Baya, c’est l’histoire d’un génie. Beaucoup d’historiens de l’art pensent que Baya va influencer Picasso. Après sa rencontre avec Baya, les céramiques de Picasso vont évoluer » souligne Benoît Payan. Les deux artistes se sont cotoyés et ont travaillés dans deux ateliers adjacents à l’été 1948 à Valauris.
La Ville de Marseille dépense environ 600 000 € par an pour acquérir des œuvres d’art et compléter les collections des musées. La municipalité revendique « l’un des budgets les plus importants de France pour une collectivité territoriale ».
« Nous faisons l’acquisition de toute type d’art, avec un fil rouge le lien avec Marseille » explique Nicolas Misery, le Directeur des Musées de la ville de Marseille. Parfois la ville sait y mettre le prix, comme cette Allégorie du Printemps signée Jean Daret (1614-1668) que la ville a acheté 133 350€ lors d’une vente aux enchères début février. Cette œuvre importante et liée à l’histoire de la peinture provençale avait été exposée à Marseille pour la première fois en 1978 et devrait prochainement retrouver une place de choix parmi les toiles présentées dans les musées de la ville.
Sans avoir à sortir le chéquier, la Ville de Marseille bénéficie parfois de donations et souvent de prêts gratuits.
C’est notamment le cas pour Baya. La plupart des œuvres exposées au Musée Cantini ne sont pas des acquisitions de la part de la Ville de Marseille, mais des prêts de longue durée par des donateurs.