Le chorégraphe Yann Lheureux poursuit son exploration des pratiques urbaines et des cultures populaires. Ces deux solos offrent une occasion exceptionnelle et poétique de regarder ce qui se passe autour de nous, notamment chez les jeunes, que ce soit à Marseille ou dans le monde entier.
Les interprètes qu’il a choisi de chorégraphier, en nous déplaçant des pratiques sportives en espace public vers la danse, nous montrent à quel point l’art est important dans la vie de chacun. C’est, certainement, ce qui explique qu’un sport urbain puisse, pour des jeunes, devenir un art.
FLAGRANT DÉLIRE
“L’art du déplacement” en milieu urbain, consiste à franchir tous les obstacles qui se présentent (murs, immeubles etc.) et, métaphoriquement, à repousser les limites, physiquement et mentalement. Pratiqué par les jeunes comme un sport extrême mêlant l’escalade, la gymnastique et la course, “l’art du déplacement” (ADD) est, également, appelé “Parkour”.
À travers ce solo, interprété par Tony Thich, qui allie l’exploit physique à la fragilité du mouvement dansé, Yann Lheureux interroge la relation que les individus peuvent avoir avec l’espace, leur espace de vie, leur territoire, qui contribue à construire leur identité…
FLAT / GRAND DÉLIT
Depuis qu’il a débuté le BMX (sport urbain très spectaculaire qui se pratique avec un petit vélo spécial), qu’il est devenu champion de France et vice-champion du monde, Vincent Warin a développé une recherche artistique à travers l’exploration virtuose des mouvements et de la relation qui peut exister entre un homme et un vélo, entre un homme et une machine-outil. Il a, ainsi, contribué à faire accéder le BMX (qui signifie “Bicycle Motocross”) à l’art, la danse, le cirque, la poésie.
Yann Lheureux lui fait incarner la figure sensible de celui qui déjoue et détourne
les règles et les usages en utilisant “le flat”, une des disciplines particulières du BMX, qui pousse la technique à son maximum, pour enchaîner des figures
sur un sol plat, dans un équilibre pur, sans mettre le pied par terre…
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