chargement en cours

Croquefer et Tulipatan

Du 21/05/2014 au 24/05/2014 - Aix En Provence - Théatre du Jeu de Paume - 14 °
Terminé
Publié par Ségolène Thos-Collignon le 21/06/2013
Croquefer et Tulipatan

Jacques Offenbach : rien que de prononcer son nom lève des souvenirs d'opérettes pétillantes qui illuminent les fins d'année. La troupe Les Brigands exhume deux oeuvres hilarantes qui valent leur pesant de bulles de champagne. Offenbach, neuf musiciens, cinq acteurs-chanteurs, un miroir et c'est la fête !

Le spectacle rassemble, avec comme trait d'union un miroir, deux opéras bouffes en un acte de Jacques Offenbach (né à Cologne en 1819, mort à Paris en 1880) qui fut le créateur du genre en France et fondateur à Paris du théâtre qui porte le même nom. La Vie Parisienne, La Périchole, Les Contes d'Hoffmann, La Belle Hélène de toutes les mémoires, ont occulté une centaine d'oeuvrettes plus farfelues les unes que les autres.

Dans Le Croquefer ou le Dernier des paladins, il y a Croquefer, son ennemi Mousse-à-Mort, Boutefeu l'écuyer granguignolesque et travesti du premier, Ramasse-ta-Tête, neveu du second et enfin Fleur-de-Soufre, fille de Mousse-à-Mort, captive de Croquefer et dont le neveu est amoureux. On se laisse volontiers porter par les répliques à double sens et par la musique toute en clins d'oeil du côté de chez Schubert ou de Meyerbeer. Dans cette fable moyenâgeuse à la Monthy Python, il faut s'accrocher au rythme et aux contorsions de folie des cinq comédiens chanteurs dont un muet car la loi du milieu opérastique interdisait à Offenbach de jouer des oeuvres comprenant plus de quatre chanteurs, d'où certains gags qui prouvent que les jeux les plus drôles ont parfois des justifications bien pragmatiques. Un miroir astucieusement placé en fond de scène ne nous aide pas à garder raison. Mais la raison chez Offenbach, qui enchanta la société parisienne du Second Empire au point d'en rendre jaloux Rossini, son illustre maître italien, est bien la chose au monde la moins bien partagée. Dans L'île de Tulipatan de la deuxième partie, le miroir du premier acte est encore là, au milieu de la scène cette fois, mais il se divise en une série de portes pivotantes d'où tout le monde entre et sort dans la grande tradition du boulevard.

Ici, la musique dérape comme par inadvertance vers des libertés anachroniques sans que jamais ni l'orchestre dirigé par Christophe Grapperon ni les chanteurs ne se laissent déborder par tant de fantaisie insensée. Laissons-nous aller, il n'y a pas de mal à se faire du bien !

orchestration pour neuf musiciens Thibault Perrine
direction musicale Christophe Grapperon

Croquefer ou le dernier des paladins
Opérette bouffe en un acte de 1857
Paroles de MM. Jaime et Tréfeu & L'Ile de Tulipatan
Opéra bouffe en un acte de 1868
Paroles de MM. Alfred Duru et Henri Chivot

agenda
Du 21 mai au 24 mai 2014
Terminé
20h30 relâche le jeudi
Tarif
De 8€ à 34€
Connectez-vous pour voir vos amis qui veulent y aller.
Je veux y aller !
Évènement terminé
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies.