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8m3 de liberté

2 mètres par 2 mètres, c'est la surface minimale imposée par les préconisations sanitaires. Pour le danseur qui évolue dans l'espace cela représente donc 8m3.

Publié par Pauline . le 05/11/2020 - Modifié le 09/11/20 19:04
8m3 de liberté

C'est sous ce titre de 8m3 et à l'initiative de Michel Kélémenis que des chorégraphes interprètes basés dans et autour de Marseille sont invités à exprimer par leur art leur réaction face à l'actualité.

Des espaces scéniques repérés par des angles rouges matérialisent la surface d'évolution de chacun des solistes sur la scène. Les mesures sont alors visibles au sens propre comme au figuré : les mesures métriques et les mesures sanitaires. Les mouvements, la liberté des danseurs sont érigés comme des remparts contre la déshumanisation.

Corinne Pontana ouvre la pièce en choisissant d'évoquer les interdictions et le contrôle. Elle questionne l'obéissance, les risques, leurs limites...

Désiré Davids rapproche ensuite ce confinement du cocon, du monde clos et presque impalpable de la bulle.

Puis dans "Horizon", Sébastien Ly, tout en délicatesse et poésie, propose une pièce qui joue entre les lignes, celles de la géométrie, de nos limites et de nos équilibres fragiles.

Ana Pérez exprime avec "Carrito" toute sa passion au travers d’un vocabulaire chorégraphique fascinant empruntant à la fois au flamenco et à la danse contemporaine.

Dans une danse à la fois physique et théâtrale d'Alexandre Lesouef interroge « Seul et après ? ». Cultivant les images fortes, il explore les frontières de son esprit, celle de la raison et de la folie.  

Enfin, Michel Kélémenis met en scène un solo baptisé "l'Ingénue Sorcière" sur la célèbre musique symphonique de "l'Apprenti sorcier" de Paul Abrahal Dukas. Une performance hypnotique dans laquelle l'expressive danseuse Aurore Indaburu nous entraîne avec précision et énergie dans un tourbillon de plus en plus rapide.

Avec cette belle et généreuse proposition en réaction à l'actualité, Michel Kélémenis nous rappelle combien l'art est précieux pour éveiller l'imaginaire, les consciences et combien il est une partie essentielle de notre humanité.

 Noémie Roudaut / Photos Didier Philispart

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