Le combat continue pour empêcher Vinci de construire 109 logements de standing boulevard de la Corderie, à l'endroit même où ont été découvertes des ruines antiques datant du 5ème siècle avant JC. Les marseillais se sont mobilisés et la Ministre de la Culture a classé 600m2, ce qui n'a pas empêché des pelleteuses de travailler. (lire notre article à ce sujet).
Mobilisés plus que jamais habitants, scientifiques, porte-paroles de comité de quartier et même politiques se sont rassemblés ce jeudi 24 août place Joseph Etienne à quelques mètres de la carrière antique fraîchement découverte.
"Nous voulons la totalité des vestiges!"
Chacun y va de son petit discours au mégaphone pour continuer de mobiliser les habitants venus nombreux. Le nouveau mot d'ordre est la demande du retrait de permis de constuire pur ! "Fiers de nos histoires, de nos valeurs, plus personne ne laissera Vinci les détruire. On continuera à construire Marseille comme les marseillais le veulent !".
Annie Levy-Mozziconacci, conseillère municipale du 6/8ème lance un appel "Aujourd'hui j'en appelle à la ministre qu'elle prenne la même décison qu'André Malraux en 1962. On ne peut pas construire le futur si on ne respecte pas le passé !"
Tous les arguments favorables à l'arrêt de la construction de l'immeuble sont donnés, comme s'il fallait continuer de convaincre les personnes présentes : économiques, historiques, touristiques... Conserver la totalité des vestiges n'est qu'une question de bon sens aux yeux des habitants présents venus de Marseille et d'ailleurs.
La réunion publique se termine avec la prise de parole de Jean -Luc Mélanchon, qui suit l'affaire depuis le début :
"Quand l'Etat s'effondre, quand la loi n'est plus respectée, faites la vous-même, c'est la seule manière de rappeler que nous sommes les dépositaires de la loi", lance-t-il.
Prochaines étapes :
- Rassemblement prévu devant la direction régionale de Vinci Immobilier à Aix-en-Provence le 29 août prochain à midi.
- Jeudi 31 août, réunion à la préfecture à 15h, un appel au rassemblement est lancé devant la préfecture de Marseille pour mannifester son soutient.
