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Patrick Timsit : ''On peut faire rire sur des sujets graves avec un axe décalé''

Patrick Timsit se produira à Marseille le 10 novembre, la rédac' est partie à la rencontre de l'artiste. Interview.

Publié par Redac . le 04/11/2016
Patrick Timsit : ''On peut faire rire sur des sujets graves avec un axe décalé''

"On ne peut pas rire de tout" pourriez vous nous expliquer le nom de votre spectacle ?

"C'est un titre qui est arrivé après l'écriture du spectacle. On a écrit pendant un an, j'avais rencontré Jean Michel Ribes qui m'a proposé la salle du Théâtre du Rond Point. La salle du Rond Point pour moi c'est un endroit important, mythique, une scène nationale qui compte. J'ai vu alors mes compères et on a écrit le spectacle pour partir au Rond Point. Au bout d'un an c'est devenu évident. On avait tellement abordé de sujets, et la question la plus posée était toujours "peut-on rire de tout?". On s'est alors dit qu'on allait y répondre avec ce "on ne peut pas rire de tout".

Ce qui est assez drôle c'est qu'associé à mon nom les gens lisent souvent "on peut rire de tout". Ils se disent :" Patrick Timsit on peut rire de tout !" C'est juste un prétexte pour aborder tous les sujets, y compris ceux dont ne peut pas rire mais qu'on aborde quand même."

"Peut-on rire de tout ?" C'est une question souvent posée par les journalistes et qui l'a beaucoup été cette dernière année. 

"La question est revenue en force, même si elle a toujours été posée.On peut rire de tout mais pas avec n'importe qui. On peut faire une bonne blague nazi mais qu'avec des nazi. Il n'y a pas une réponse universelle à cette question.

Il y a des sujets qui font peur, les enfants par exemple. Parfois je fais des blagues sur les enfants et les gens ont peur de la suite alors que c'est light, et à l'inverse des blagues sur les tracas du quotidien qui sont finalement hard. La façon dont on a choisi d'en parler, le décalage, l'axe comptent. On peut faire rire sur des sujets graves avec un axe décalé."

Vous vous inspirez du quotidien et de l'actualité pour écrire ? 

"Toujours. Je pense que c'est le social le plus important pour moi dans le stand-up, et la question que je me pose toujours c'est : "est-ce que je suis toujours de mon temps ? Est ce que je vis dans la vraie vie ?" Et heureusement le spectacle est joué depuis deux ans et demi, et c'est un rendez-vous avec le public incroyable.

La réception du spectacle est bonne, on est complets partout, la revue de presse est bonne. On s'en est bien sortis. Ca fait plus de 25 ans qu'on écrit ensemble, quand on fait un spectacle on se fait plaisir on n'est pas forcés, on va au plus proche de ce qui nous touche. Tous les sujets partent de là : qu'est ce qui m'a énervé etc. PuiS ça se transforme en rendez-vous de divertissement. C'est ça qui fait aussi qu'on continue tant que ce rendez-vous existe on y va."

Pensez-vous que plus qu'une autre discipline, le stand-up ne pardonne pas ? 

"La comédie en général ne pardonne pas. Quand le rire n'est pas là on l'entend, ça devient un silence et c'est effroyable. En plus dans le stand-up on est seul sur scène, on ne peut pas se réfugier avec ses camarades. "

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