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Pour ses 50 ans, Plan de Campagne se cherche une nouvelle jeunesse

Créée en 1966, la plus grande zone commerciale de France veut se rajeunir en modernisant l'existant et en se développant avec deux nouveaux complexes.

Publié par Jean-Baptiste Fontana le 22/09/2016
Pour ses 50 ans, Plan de Campagne se cherche une nouvelle jeunesse

Près d'un milliard de chiffre d'affaire par an, plus de 500 enseignes, 250 hectares, 22 millions de visiteurs par an, deuxième employeur des Bouches du Rhône... Plan de Campagne est un mastodonte du commerce, la plus grande zone commerciale de France. Et ce n'est pas fini, elle prévoit encore de s'agrandir de 20% d'ici dix ans.

Une circulation améliorée et une halte ferroviaire à la place de Speed Water Park

Depuis le départ, l'accès à Plan de Campagne a été pensé uniquement en mode voiture. C'est ce qui a fait son succès, mais aussi les traditionnels embouteillages dans la zone du dimanche après-midi. Idéalement située entre Marseille, Aix et l'Etang de Berre, elle a dès le départ intégré la dimension métropolitaine. 35% de ses visiteurs viennent de Marseille et 25% d'Aix.

Le développement de la zone s'est fait de manière anarchique. On a construit d'abord les commerces puis ensuite, on a tracé des routes sur les espaces restants tout autour. Aujourd'hui, une partie des voies de circulation est publique ( voies communales ou départementales) et une grande partie est privée. D'où un plan de circulation particulièrement compliqué qui ressemble souvent à un labyrinthe pour accéder à tel ou tel parking de commerce. Cette complexité est aussi source de congestion et est une des causes des embouteillages. Aujourd'hui, 60.000 véhicules viennent chaque jour sur la zone en moyenne.

Ces dernières années un gros travail a été effectué sur la partie nord de la zone. Ca va être désormais à la partie sud qui sera retravillée, notamment au niveau du cinéma avec enfin un accès à double sens sous l'autoroute. Une nouvelle bretelle d'autoroute est aussi à l'étude, mais elle nécessite une autorisation de l'Etat.

Demain, on pourra accéder à Plan de Campagne en TER

"Cela fait 30 ans qu'on attend cette gare!" explique Robert Abela, le directeur d'exploitation de la zone commerciale. Le projet prévoit d'aménager le site de la "Charbonnière" en un réel pôle d'échange.

Aujourd'hui, la zone est bien desservie par les bus, mais l'enjeu serait aussi de pouvoir y accéder en TER puisque la ligne longe la zone. Une halte ferrée est donc en réflexion. Ce ne serait pas une gare à proprement dite, mais rien qu'un simple arrêt qui faciliterait grandement l'accès à la zone.

Ce projet signe aussi la fin d'Aquacity Plan de Campagne, devenu Speed Water Parc. Le complexe aquatique est vieillissant et n'a pas connu d'investissements importants ces dernières années.

Deux nouvelles extensions en projet

Le complexe des Rigons de 40.000 m² avec un lac à l'ouest

Porté par la Compagnie de Phalsbourg et la SA Barneoud, cet ambitieux projet accueillerait des commerces, un hôtel, des bureaux, de nombreux loisirs... et un lac !
Il serait situé sur l'actuel terrain occupé par l'usine de parpaings. Le budget annoncé est de 120 millions d'euros et 500 emplois à la clé. Selon l'ex Communauté du Pays d'Aix, on y retrouverait pour moitié des enseignes déjà présentes sur la zone.

Le centre commercial de la "Petite Campagne" de 40.000 m² au nord-est

Moins ambitieux architecturalement, cette extension se déclinerait sur 4 bâtiments avec commerces et services. Il se situera au nord de l'autoroute A51 et à l'est de l'actuelle zone commerciale, actuellement des terres agricoles. Le projet est calibré sur un budget de 100 millions euros et 500 emplois à terme.

Y a t-il encore de la place pour de nouveaux commerces ?

Côté financeurs et terrains, la réponse est donc oui. Côté viabilité économique la réponse est bien plus nuancée. Les commerces du centre ville de Marseille traversent une crise profonde. L'offre s'est considérablement élargie ces dernières années avec l'ouverture de nouveaux centres à Marseille ( Terrasses du Port, Docks et demain Stade Vélodrome) et celle annoncée du prochain village de marques à Miramas. A Marseille, la ville commence à faire machine arrière avec l'annulation du projet de centre commercial à la Capelette.
Ces deux extensions sont encore à l'état de projet et devront avoir l'aval des pouvoirs politiques. Elles s'inscrivent dans un calendrier à moyen terme, de l'ordre de 5 à 10 ans minimum.

 

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