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Interview : Electro Deluxe

Ils seront en concert à Marseille et à Arles à la fin de la semaine. Rencontre avec James et son accent so charming, qui a accepté de répondre à nos questions.

Publié par Redac . le 06/10/2015
Interview : Electro Deluxe

Peux-tu nous en dire plus sur le parcours du groupe ? 

"Le groupe existe depuis 2001. Les quatre piliers fondateurs sont encore là :  Gaël Cadoux au clavier, Arnaud Renaville à la batterie, Jérémie Coke à la basse et Thomas Faure au saxophone.  Le groupe a été un peu le fondateur en France d'un son électro/jazz. "

Vous êtes issus d'une formation classique/jazz ou électro ? 

"Non, l'électro n'est jamais vraiment le fil conducteur d'un groupe. Ca donne une couleur. Une chose est sûre c'est qu'on a tous mûri depuis 15 ans, enfin j'espère qu'on ne porte pas les mêmes pantalons qu'on portait il y a 15 ans ! Le style a changé. Les sons électroniques sont un peu à l'écart. Tout le monde fait de l'électro maintenant et on a préféré effectuer un tournant vers l'organique. Tout ce qu'on joue sur scène est joué avec de vrais instruments.

On cherche un son avec un peu plus de grain. Il n'y a pas vraiment d'étiquette sur notre musique. C'est vrai que le nom du groupe est un peu trompeur, mais comme je l'explique souvent on défend le nom qu'on a donné il y a 15 ans. Sachant aussi qu'on a un public très fidèle, qui est avec nous depuis les débuts. Faut pas changer le nom juste parce que notre musique ne reflète pas forcément le nom du groupe."


 "Ca groove et c'est génial"


On vous retrouve surtout dans des festivals de jazz ?

"Depuis 3-4 ans, on joue aussi dans les grands festivals de pop en Europe comme le Solidays ou les Francofolies. On a tourné en Allemagne et dans les pays de l'est cet été, dans de gros festivals où on a croisé des gens comme Björk ou les Foo Fighters. Et ça c'est génial, car on veut souvent mettre les groupes dans une rubrique, une case. Jouer dans des univers multiples, ça nous donne une carte blanche pour faire ce qu'on veut. Ce qui est essentiel pour nous c'est de faire de la bonne musique qui groove. Ca groove et c'est génial."

Sur scène vous jouez vraiment. Est-ce une volonté de retour à une certaine authenticité ? 

"Oui tout à fait. Honnêtement je trouve que les gens ont soif de ça, d'authenticité. C'est pour ça qu'on touche un public assez large. Les jeunes entendent des rythmes repris par leurs DJs version live, les personnes plus âgées entendent un truc populaire dans notre musique qu'ils ont entendu dans les années 70 ou même avant.

"

Vos collaborations sont nombreuses. Y en a-t-il une qui a été l'évidence même ? Une complémentarité artistique qui s'imposait ? 

"Ben l'Oncle Soul a travaillé avec nous sur un ancien disque, c'est un copain de longue date. On a été les musiciens de studio pour un de ses albums qui a cartonné. Hocus Pocus, c'était évident, car ils font une espèce de jazz hip hop. Et puis on était fans d'eux, ils étaients fans de nous.

Nos collaborations c'est souvent des copains. On a une vraie complémentarité, une vraie complicité artistique et humaine. Ces expériences avec les gens qui ont cartonné, on en garde aussi du bon, ça se ressent sur la façon dont on joue sur scène etc. Il y a toujours des choses à gagner sur des collaborations. Ils ont appris des choses en collaborant avec des jazzeux comme nous, et nous avons appris énormément également." 

Y a-t-il une collaboration dont vous rêvez ?

"Sur les prochaines dates je veux qu'on ne collabore avec personne. Parce que je suis le chanteur, donc je me dois d'avoir un certain égo. Je supporte pas les autres. Non je déconne. (rires)

C'est difficile à dire, si l'opportunité se présente et qu'on peut jouer avec des gens qui ont énormément de talent, on est complètement ouverts. On a récemment fait un single avec Beat Assaillant. Il monte sur scène parfois avec nous et c'est super.

On est tellement dans notre truc, et on essaie de garder notre place aussi, qu'on est un peu autistes en ce moment. Mais pourquoi pas. C'est vrai qu'au début le groupe ce n'était que des collaborations, une sorte de collectif. Ils ont choisi de m'embaucher en 2010 comme chanteur, et on a vu des changements depuis. Les gens identifient quelqu'un avec le groupe, ça aide les gens à identifier le groupe."


 "Je trouve que les gens ont soif d'authenticité."


 Au niveau de votre prochain album. Notera-t-on une évolution stylistique par rapport au dernier opus sorti en 2013 ?

"On est un produit indépendant, on n'a pas une maison de disques qui exige qu'on fasse exactement le même album que l'an dernier. Nos deux derniers albums ont opéré un virage, par rapport à ce qu'on faisait avant. Ils étaient plus organiques, plus soul, avec aussi une sonorité plus pop. On prendra peut être un autre virage, on ne sait pas, on ne se dit jamais : "tel album sera plus soul, tel album plus funk". 

On joue beaucoup aussi et je pense que c'est déterminant. On va jouer de nouveaux morceaux en live, sur scène pendant notre tournée, et on va pouvoir voir comment les gens réagissent. Je pense qu'à Marseille on jouera deux ou trois nouveaux morceaux. Les gens seront bos cobayes. (rires)"

Vous jouez à l'Olympia, dans de grands festivals, et dans des salles plus modestes. ressentez-vous une énergie différente selon la taille de la salle ? 

"Une énergie différente non. Je ne trouve pas. Il y a une approche différente par contre. On donne autant dans une petite salle que sur une grande. On a la chance de faire trois genres de salles : les clubs qu'on adore car on est proches du public, des grandes salles comme l'Olympia et les gros festivals où on joue devant 25.000 personnes avec nos têtes sur les gros écrans. Ca c'est le plus difficile, mais c'est génial. "


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