L'instrument le plus grand, le plus gros, le plus grave de tout l'orchestre est aussi le plus puissant, le plus beau, le plus indispensable, dit d'abord le contrebassiste. Mais bientôt l'éloge pompeux de cette encombrante compagne qui occupe toute sa vie laisse transparaître les frustrations et les rancœurs du musicien et de l'homme. Peu à peu, il la dénigre, il l'insulte, il la maudit, il se révolte, il devient fou… Le personnage qui monologue incarne une solitude extrême, exemplaire, métaphysique. C’est une véritable introspection que l’histoire de ce musicien solitaire qui parvient à nous faire rire aux larmes.