La contestation d'une partie des intermittents est montée d'un cran ce lundi à Marseille. Outre la menace d'annulation des festivals de l'été par la grève de leurs équipes, de faux messages 'annulé' ont été collés sur des affiches de festivals bien programmés. Ce procédé violent avait déjà été utilisé en 2003 lors de la précédente crise sur le régime des intermittents. La fausse mention annulé est accompagnée du numéro de téléphone de l'UPE 13, l'antenne locale du Medef.
Le premier événement touché par cette action coup de poing est le Festival Believe in Marseille, monté par des étudiants d'Euromed Marseille / Kedge. Programmé les 20 et 21 juin, cette jeune équipe a fait le pari de créer un festival d'ampleur à Marseille sur l'esplanade du J4. Pour cette première édition, ces étudiants se sont endettés et comme la plupart des festivals de l'été, outre les bénévoles, ils font appel à des intermittents pour de nombreux métiers : son, éclairage, équipements scéniques, régie, artistes... Ce festival est maintenu, et n'a, à priori, pas reçu de menace d'annulation directe. ( plus d'infos sur le festival ici )
De nombreux intermittents représentés par la CGT se mobilisent contre la validation d'une réforme du régime spécifique de leur profession. Validée par le patronat et trois syndicats ( CFDT, FO, CFTC), elle durcit les conditions des intermittents et tente de réduire le déficit de cette branche. Le gouvernement, par la voix de Michel Sapin, Ministre du Budget a indiqué ces derniers jours qu'il était prêt à faire preuve de souplesse et d'éviter ainsi un été noir pour les festivals comme en 2003.
