Concert
AHMAD COMPAORÉ TRIO
21h
Jazz et musique du monde
Une proposition de Aflam et La Boîte à Musique.
Soirée spéciale autour de l'Egypte dans le cadre de "La Caravane en Région" : Cinémas arabes en plein air. Concert & projection du film "La Momie" de Shadi Abdel Salam (1969).
Egyptien par sa mère, Burkinabé par son père, le batteur et percussionniste Ahmad Compaoré est élevé au Caire, bercé par les mélodies d'Oum Kalthoum et Farid El Atrache. Nous sommes en 1969, année de sortie du film "La Momie". Musicien en liberté, Ahmad s'est construit un parcours à l'image de sa propre histoire, bâtie sur la rencontre entre les cultures. Comme cette ville, le regard, le cœur tournés vers l'Orient et l'Occident tout à la fois. Cherchant l'origine de la musique dans sa civilisation, il s'est toujours nourri de cette double ascendance culturelle : l'Egypte pharaonique transparaît sous forme d'instruments de percussion et s'en empare comme d'une nouvelle forme d'expression musicale. Retraçant des images poétiques, mêlant brillamment tradition, folklore et spiritualité. Unir et conjuguer ses racines avec bonheur, alliant virtuosité rythmée et mouvement épuré, exprime subtilement toute l'émotion de cette musique ancestrale.
Ahmad Compaoré : batterie, percussions
Jeff Kellner : guitare
Sylvain Terminiello : basse, contrebasse
Invité spécial > Christophe LeLoil : trompette, bugle
Projection
LA MOMIE
à la tombée de la nuit
Shadi Abdel Salam
Egypte, 1969, 35mm, couleur, 1h42
Au milieu du XIXe siècle, l'égyptologue Maspero s'aperçoit que de nombreux objets, portant un nom royal et appartenant à la 21ème dynastie, apparaissent sur le marché noir des antiquités du Caire. Une mission de spécialistes se rend à Louxor et découvre qu'une tribu vit depuis des siècles du pillage de tombes. C'est la mystérieuse tribu des Horrabat. Eux seuls connaissent l'emplacement des tombes et vivent liés par ce lourd secret. Mais à la mort du chef les fils refusent de continuer ce pillage.
La momie ou La nuit où l'on compte les années, film à part dans la très longue filmographie égyptienne, est souvent considéré comme le plus grand chef d'oeuvre du cinéma égyptien. Seul long-métrage de Shadi Abdel Salem, le film affirme une esthétique sobre, un jeu théâtral et retenu, rare dans un cinéma caractérisé par son exubérance.
Avant d'être cinéaste Shadi Abdel Salam était décorateur. Il a travaillé pour des films égyptiens tels que Saladin de Youssef Chahine mais aussi américains comme Cléôpatre de Joseph Mankiewicz. Pour La Momie, loin des péplums traditionnels, il a choisi un décor sobre et épuré comme le désert qui domine l'écran. Le mystère hante ce film, soulignant le secret qui entoure la civilisation de l'ancienne Egypte et leurs pratiques funéraires. Peu sont les réalisateurs égyptiens qui ont choisi pour décor les ruines antiques et l'objectif de Shadi Abdel Salam était de relier l'identité égyptienne à son passé pharaonique, trop méconnu selon lui de ses compatriotes.
Soulignons que la beauté plastique du film est accentuée par la récente restauration de la copie par la World Cinema Foundation et la
Cinémathèque de Bologne.
Source : Organisateurs
