Puis les deux personnages vont se laisser porter par leur imagination, par un regard d'enfant, naïf et innocent, puis par des aspirations plus étranges, parfois absurdes, comme sorti tout droit d'un rêve. En résulte une œuvre très plastique où les objets sont mis au service du propos. Le micro comme moyen d'entrer en relation avec l'autre. Trois gros ballons noirs, à tirer, tels des boulets remplis de souvenirs que l'on pourrait croire difficile à porter, mais qui finalement deviennent si légers.
Musicalement, les deux artistes ne se sont pas fixés de limites. De l'électro, du classique, du rock, puis une mélodie de boîte à musique. Les mouvements sont énergiques, accèlèrent, puis décèlerent pour laisser place à une poésie envoutante. On admire, on sourit, on se questionne, on rêve. Le reflet d'une génération de trentenaires qui finit par vasciller entre l'espoir et le désenchantement.
Damien Deparnay