Chacune des trois villes est une porte ouverte sur un continent : les sons électroniques de la scène techno allemande, le chaâbi, la musique arabo-andalouse algéroise, les chansons avec l’accent de Fernandel, et l’énergie d’un hip hop né il y a quarante ans sur les trottoirs du Bronx.
De l’Afrique à l’Europe, de l’Amérique au bassin méditerranéen, Abou Lagraa brasse les lumières, les rythmes et les cultures dans un métissage revendiqué, qui s’incarne jusque dans ses interprètes. Venu du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Liban ou d’Italie, chacun d’eux apporte à cette déambulation, la richesse de sa danse et de sa personnalité. Quant au mot Dakhla, qui signifie « entrée » en arabe, c’est le nom d’une ville marocaine posée au bord de l’Atlantique.
© Dan Aucante