Les Aixois connaissent bien Laurence Equilbey, chef de choeur et d'orchestre aussi charismatique qu'éclectique. Le printemps 2013 a ainsi été l'occasion de l'entendre à la tête de deux de ses phalanges : Insula orchestra, d'abord, qui a remporté l'adhésion par son interprétation inspirée de la Cinquième Symphonie de Schubert ; accentus, ensuite, qui s'est taillé au fil des années une place absolument centrale au sein des choeurs professionnels.
Si le second a fêté ses 20 ans d'existence en 2012, le premier est encore tout jeune. Il a en effet commencé sa carrière lors de la saison 2012-2013, et répond au désir de Laurence Equilbey d'interpréter plus fréquemment les compositeurs de ce qu'elle nomme la « Goethe Generation », entre la mort de Bach et celle de Schubert.
Le programme de cette soirée, qui réunit les choristes d'accentus aux instrumentistes d'Insula orchestra, est fondé sur le dialogue. Dialogue entre le Requiem de Mozart, dont la fortune actuelle égale l'éclat musical, et une autre oeuvre religieuse, considérablement moins connue mais tout aussi colorée : le Miserere (1730) du Tchèque Zelenka, un compositeur que Bach estimait beaucoup. Fidèle collaboratrice de Laurence Equilbey (elle a notamment participé à ses enregistrements du Requiem allemand de Brahms, des Sept dernières paroles du Christ en croix de Haydn et du Requiem de Fauré parus ces dix dernières années), la soprano Sandrine Piau fera partie des solistes de ce concert.
Jan Dismas Zelenka 1679-1745
Miserere ZWV 57
Wolfgang Amadeus Mozart 1756-1791
Requiem K 626
accentus / Insula Orchestra
direction Laurence Equilbey
soprano Sunhae Im
alto Sara Mingardo
ténor Werner Güra
baryton-basse Christopher Purves