Intitulée Géométries du silence, cette exposition réunit plus de 70 œuvres, dont certaines inédites, issues de séries majeures réalisées au cours des 35 dernières années. Un voyage unique à travers une œuvre photographique singulière, profondément ancrée dans une quête intérieure, où la lumière devient un matériau à part entière.
Dès les années 1980, Béatrice Helg s’impose par une approche résolument originale de la photographie mise en scène. Loin de tout réalisme documentaire ou narratif, elle invente une écriture plastique fondée sur la construction d’installations éphémères au sein de son atelier. Mêlant sculpture, peinture, architecture et mise en scène, son travail repose sur une alchimie subtile entre espace, lumière et matière.
Influencée par l’avant-garde russe et le constructivisme, inspirée par la musique, le théâtre et l’opéra, Béatrice Helg compose ses images à partir de matériaux de récupération, ou de formes qu’elle élabore elle-même spécifiquement pour la photographie. Mais c’est la lumière – sculptée, réfléchie, filtrée – qui constitue l’essence de son œuvre : elle éclaire, révèle, transfigure. Elle est silence vibrant, souffle spirituel.
Dans ces architectures imaginaires, la lumière devient voix, rythme, souffle. Ses photographies monumentales – entre ombres profondes et éblouissements – ouvrent sur des univers intérieurs, poétiques et méditatifs. Elles invitent le regard à se perdre, à se recueillir, à entrer dans une forme d’intimité mystique.
Pour Béatrice Helg, la photographie n’est pas reproduction du réel mais écriture de l’invisible. Elle la décrit comme une manière d’explorer « l’espace du dedans », d’approcher l’indicible, ce que ni l’image documentaire ni le langage ne sauraient saisir. Elle donne à voir une réalité abstraite, entre vertige et silence, où chaque composition devient l’écho d’une quête spirituelle.
Dans les mots de Mark Rothko, que Helg fait siens :
« Sentir la beauté, c’est donc participer à l’abstraction à travers un agent particulier. En un sens, c’est un reflet de l’infini de la réalité. »
Géométries du silence réunit un ensemble exceptionnel d’œuvres : séries emblématiques (Théâtres de la lumière, Crépuscule, Éclats, Cosmos, Résonance, Natura, etc.) et pièces jamais montrées jusqu’à présent. Cette exposition, aux partis pris scénographiques sobres et immersifs, permet d’entrer pleinement dans l’univers unique de Béatrice Helg, entre tension et apaisement, entre matière et transcendance.
Horaires
Du 1er mars au 31 octobre : 10h-18h
Du 2 novembre au 28 février : 10h-17h
Ouvert du mardi au dimanche. Fermé le lundi
Fermé : 1er janvier, 1er mai, 1er novembre et 25 décembre
Tarifs : Plein : 8 €/ Réduit : 6 €
Arlésiens : gratuit (gratuités et réductions sur justificatif