Claude Debussy
Beau soir
Gabriel Fauré
Sonate pour violon et piano n°1 en la majeur, Op. 13
Camille Saint-Saëns
Danse macabre, Op. 40
Lili Boulanger
Nocturne pour violon et piano
Pauline Viardot
Sonatine en la mineur
Ernest Chausson
Interlude du poème de l’amour et de la mer, Op. 19
Maurice Ravel
Tzigane
Henri Duparc
Phidylé
Jules Massenet
Méditation de Thaïs
On ne soupçonne pas aujourd’hui combien Gabriel Fauré fut la coqueluche des salons « mondains » au temps de Marcel Proust. Il est incontestablement l’un des modèles du célèbre auteur de la Sonate de Vinteuil. Ces salons qui réunissaient le monde de l’art et de la finance ont joué le rôle de media nécessaire à la production artistique. S’y pressaient les mécènes, les magnats de la Presse, les impresarios et les directeurs de théâtre. On y découvrait les futures stars : les Debussy, Saint-Saëns, Chausson, Ravel, Massenet et malgré un certain machisme, leurs homologues féminines ont pu s’y faire connaître. Cette musique de salon (musique de chambre dit-on à l’italienne !!!) a contrebalancé le genre artistique prédominant à l’époque : celui de l’Opéra. Les salons ont suscité et permis le renouveau de la musique instrumentale française, avec toute sa science, son élégance, sa clarté, sa concision et son … ironie ! Ce monde se regardait dans un miroir qui transcendait la réalité. La Méditation de Thaïs de Massenet est le moment du renoncement aux plaisirs du monde et la Danse Macabre de Saint-Saëns en est l’expression la plus aboutie : une baronne y danse avec un manant… mais au chant du coq tout le monde s’évapore ! [Monique Dautemer, musicologue]
Infos/billetterie en ligne : toulon-congres-neptune.com
