Comédiens et danseurs font entendre cette nécessité et urgence à dire l’adolescence par de multiples biais : prise de parole chorale, mise en mouvement, musique…
Il y a tant à dire à l’âge adolescent, tant à partager sur soi et le monde, tant à taire aussi. Chaotique, musicale, continue, heurtée, la prise de parole adolescente est singulière, sauvage et précieuse. Elle se heurte aux autres, aux attentes, aux discours adultes.
Verbale tout autant que corporelle, imagée tout autant que silencieuse, elle dit le monde… mais l’entendons-nous ? Entourée de 4 gradins, la scène devient une agora, un ring. Ici 3 jeunes adultes, comédien·nes et danseur·seuses, empreint·es encore de l’adolescence, tentent de trouver une forme à leur silence. Ensemble, ils cherchent, tentent de dépasser la difficulté de nommer, de verbaliser.
Ils résistent, tâtonnent, se taisent. C’est en empruntant d’autres voix-voies : la course, la danse, la lutte, le chant, le regard… qu’ils disent. C’est en inventant, en jouant dans un rythme soutenu et joyeux qu’ils façonnent leur propre langage et se racontent, nous racontent. a k entrepôt
Texte, mise en scène et scénographie : Laurance Henry Interprètes : Maria Aziz Alaoui, Tiebeu Marc-Henry Brissy-Ghadout, Thomas Couppey Assistante chorégraphique : Pauline Maluski Composition musicale : Sylvain Robine Costumes : Sophie Hoarau Regard et dialogue philosophique : Dominique Paquet Durée : 1h [Grand Plateau]