Sur scène, un homme finit de construire une maison. C’est encore l’entrée du public. Il s’apprête, debout au sommet de son échelle, à poser la dernière pierre ou la girouette en haut du faîtage, quand la maison s’effondre littéralement. Il ne reste qu’un mur ou une poutre sur laquelle tiennent encore l’échelle et l’homme. Le spectacle commence par un effondrement.
Lorsque la maison s’écroule, nous découvrons qu’un piano se trouvait à l’intérieur. Mais il a subi cet effondrement lui aussi, et n’apparaît plus que comme une ruine de piano. Quand le premier protagoniste (celui du début en haut de son échelle) s’apprête à chanter un lied, la pianiste qui devrait l’accompagner se retrouve dans l’impossibilité de pouvoir le faire, elle doit utiliser ce reste de piano, chercher à le faire sonner. Bientôt c’est un petit ensemble de musiciens qui viendront l’aider à trouver des solutions pour que la musique puisse encore être entendue.
Les histoires qui vont se raconter après cet effondrement seront comme de nouveaux chants. Au plateau, les restes de cette maison, ses murs sur lesquels sont encore visibles les traces d’un ameublement passé, d’une organisation de l’espace d’avant, seront comme une cartographie des vies qui les ont habités. Samuel Achache
D’après les Liederkreis Op.39 de Robert Schumann
Mise en scène Samuel Achache
Direction musicale Florent Hubert
Durée 2h
Infos/réservations : tnn.fr