Du côté de la Barben, on accuse le coup. « Tout se passait bien jusqu’au pass sanitaire. Nous étions à environ 1000 entrées par jour. Hier, nous en avons fait presque 400. D’une manière générale, nous accusons une baisse de 60% à cause du pass sanitaire. » regrette Frédéric de Lanouvelle, directeur général adjoint du Rocher Mistral.
Comme tous les parcs de loisirs, la mise en place du pass sanitaire entraîne des répercussions directes sur la fréquentation des sites.
Plutôt que de tout refermer en raison de la flambée des cas, le gouvernement a fait le choix d’imposer le pass sanitaire, qui crée une bulle sanitaire dans ces lieux de loisirs. Mais cela implique une anticipation pour ceux qui ne sont pas encore vaccinés. Concernant les non-vaccinés, certains n'ont pas envie de ce faire tester et préfèrent renoncer à leur activités.
Ce sont les petits parcs de loisir qui souffrent le plus car leur public se décide souvent à la dernière minute et n’est pas forcément au courant qu’un accrobranche ou un parc aquatique doit appliquer le pass sanitaire.
« C’est vraiment pénalisant parce que le mois d’août est le plus important pour nous. On constate une baisse de 50%» explique le Royaume des Arbres qui propose des parcours aventure dans deux sites du Var.
Du côté du parc aquatique Wave Island, dans le Vaucluse, la baisse est comprise entre -30 et -50% par rapport à des journées équivalentes les années précédentes.
« On est en train de massacrer la saison et des entreprises, alors qu'il n'y a jamais eu un cluster dans un parc » dénonce Arnaud Bennet, résident du syndicat national des espaces de loisirs, d'attractions et culturels (Snelac) dans le quotidien Aujourd’hui en France.
A la Barben, personne ne reste cependant sans solution car le Rocher Mistral a mis en place un stand de test à l’entrée. Les recalés du pass sanitaire peuvent donc se faire tester et rentrer, s’ils sont négatifs, dans le Château.
Pour les plus petits parcs, la question du coût de la mise en place de ces tests pose un nouveau problème. « On a demandé à l’ARS des solutions. Faire des tests, ça a un coût. » explique le Royaume des Arbres. Le parc a fait venir une infermière plusieurs jours pour effectuer ces tests à l'entrée. Certes, leur coût est toujours pris en charge par la sécurité sociale, mais hier, l'infirmière n’a fait que deux tests dans la journée. Pas de quoi lui payer sa journée.
Plusieurs parcs fonctionnent malgré tout sans barnum de test à l’entrée. C’est le cas de Wave Island à Monteux. Ici pas de stand de test à l’entrée mais les gens sont compréhensifs et les cas de visiteurs sans pass sont finalement très rares.
Finalement, les grands gagnants sont ceux qui se sont organisés et disposent du pass sanitaire: Moins de monde, moins de queue aux attractions. Wave Island souligne du coup que les visiteurs actuels d’un parc plus confortable leur permettant de profiter davantage des différentes attractions et sans masque.
