Le décret publié ce mardi (en ligne ici) précise les conditions pour lesquelles le pass sanitaire s'impose aux événements de plus de 50 personnes, et parmi les conditions, il faut qu'il y ait un contrôle de l'accès des personnes à l'événement. C'est notamment ce point particulier du contrôle qui a permis à de nombreuses communes de s'affranchir du pass sanitaire lors des festivités du 14 juillet, quand bien même, elles comptaient accueillir plus de 5000 personnes.
Sauf que depuis la semaine dernière, la situation a continué à se dégrader, et désormais, la Préfecture du Var impose la mise en place de fan zones lors des feux d'artifices, et donc, de facto du fait du contrôle des personnes à l'entrée, la mise en place du pass sanitaire devient obligatoire.
C'est ce qui s'est passé à Sainte Maxime. La ville souhaitait tirer son feu d'artifice depuis la baie sans proposer de fan zone sur la promenade et la plage. C'est ce qui avait été convenu jusqu'à présent avec les services de l'Etat, mais face à l'aggravation des cas, le préfet demande désormais une "zone de sécurité fermée".
"Il nous est, en termes d'effectif de forces de sécurité et de logistique, impossible d'organiser un tel dispositif d'ici dimanche. Et notamment d'effectuer l'ensemble des contrôles sanitaires et de sécurité aux accès de cette zone de sécurité, condition non-négociable imposée par la Préfecture face à la recrudescence des cas positifs au variant Delta dans le Golfe." explique le maire Vincent Morisse dans un communiqué.
Des fan zones avaient pu être mises en place lors des précédents événements, elles nécessitent au minimum cinq points de contrôle à Sainte Maxime. Entre le contrôle des sacs et donc désormais celui des QR codes, cela implique une mobilisation de moyens humains trop importants pour la commune. En plus de ces problèmes logistiques, il y a aussi le fait qu'une partie de la population n'aurait pas pu accéder à cette fan zone.
C'était d'ailleurs l'argument du préfet pour autoriser les feux d'artifice du 14 juillet sans le pass sanitaire: "Ce serait le meilleur moyen d'avoir la révolution car ce serait une mesure inapplicable" expliquait le Préfet du Var, Evence Richard le 9 juillet dernier. Sauf qu'entre-temps, le virus a bondi dans le Var, et en particulier autour du Golfe de Saint Tropez.
En dix jours, le taux d'incidence dans le département a été multiplié par 5 en 10 jours, passant de 17 à 84.
Pour le moment, la ville espère toujours tirer son feu d'artifice du 15 août puis celui de la fête des vendanges le 4 septembre, en espérant que la flambée des cas cesse d'ici là.