chargement en cours

Fermeture des bars et restaurants: Des mesures fortes malgré la baisse des contaminations dans les Bouches du Rhône

Contrairement à ce qu'annonce le Ministre, le taux d'incidence hebdomadaire est en baisse dans les Bouches du Rhône. Passé de 232 à 208 la semaine dernière, on est loin du chiffre supérieur à 250 annoncé par Olivier Véran.

Publié par Jean-Baptiste Fontana le 23/09/2020
Fermeture des bars et restaurants: Des mesures fortes malgré la baisse des contaminations dans les Bouches du Rhône

Depuis le renforcement des mesures il y a une dizaine de jours, les chiffres officiels de contamination à la covid19 sont en baisse dans les Bouches du Rhône. C'est un fait, publié au quotidien par le ministère de la santé sur son site GEODES. Depuis une quinzaine de jours, la courbe des contaminations est repartie à la baisse dans le département. Le gouvernement ne communique pas les chiffres dédiés à Marseille en particulier, mais la métropole Aix Marseille couvre une très large partie du département.

Le Ministre a indiqué que le niveau d’alerte maximal s’appliquait aux secteurs où le taux d’incidence dépassait les 250 cas pour 100.000, mais aussi celui spécifique aux personnes âgées et avec un taux d’occupation des lits de réanimation supérieur à 30%.

publicite

Les contaminations en baisse dans les Bouches du Rhône, en forte hausse à Paris

Dans les Bouches du Rhône pour la semaine 38, du 14 au 20 septembre, le taux d’incidence est passé de 232 à 208,6, soit une baisse de 10%. C’est un indice qui est même meilleur que celui de la semaine du 31 août au 6 septembre, il était alors de 216.6.
A Paris, le taux d’incidence est passé de 163 à 190 soit une hausse de 17%. A Lyon, c'est un scénario assez proche avec une hausse du taux d'incidence proche du seuil des 200.

Selon un autre site gouvernemental (covid19 data gouv), le taux d'incidence serait même passé à 193 dans les Bouches du Rhône au 18 septembre et même un taux de reproduction du virus à 1, ce qui signifie que l'épidemie est contenue.

« Il y a eu un frémissement depuis quelques jours, mais tous les experts nous disent qu’il faut un temps long. Trois ou quatre jours ne suffisent pas. Il faut une baisse ou une stabilisation sur 10 à 15 jours » Olivier Véran

Seuls deux indicateurs restent en hausse dans le département : le nombre d’hospitalisations et notamment celui des réanimations reste en hausse dans les Bouches du Rhône désormais à 31,5%. Ce phénomène reste cependant prévisible puisqu’il existe toujours une latence entre le jour de la contamination et celui de l’apparition des formes graves faute de traitement officiellement approuvé par le gouvernement

Dans les Bouches du Rhône, le pic des contamination a été atteint le 7 septembre avec 986 cas, soit il y a plus de deux semaines, il est en baisse constante depuis.

Paris décide sans concertation avec les élus locaux: une punition collective dénoncée par les élus locaux

C'était l'un des engagements du gouvernement ces dernières semaines: Décider de manière concertée au niveau local avec un pouvoir élargi pour les préfets. Une mesure qui a été reconfinée ce mercredi soir. Cette décision verticale, issue de Paris sans concertation suscite la colère des élus locaux:

"Cette décision est terriblement pénalisante pour les restaurateurs qui se sont donnés les moyens de faire respecter les gestes-barrière dans leurs établissements. Cette décision a été prise sans aucune concertation, de façon unilatérale.
Les chiffres les plus récents démontrent pourtant que les mesures précédentes sont en train de produire leurs effets !" souligne Renaud MUSELIER, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Président de Régions de France.

"Cette punition collective est extrêmement dure pour l’économie de nos territoires. Il aurait fallu renforcer les contrôles, permettre aux restaurateurs qui jouent le jeu de poursuivre leur activité, et prononcer des fermetures administratives immédiates pour tous ceux qui mettent leurs clients en danger" explique Renaud Muselier dans un communiqué. En effet, il aura fallu plus d'un mois aux autorités administratives pour fermer les discothèques en plein air à Marseille cet été. La consommation debout dans les bars, pourtant interdite depuis la fin du confinement au printemps a été officiellement restauré par le préfet et contrôlée il y a seulement une semaine.

 

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies.