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Marseille: pas de réouverture des plages avant début juin

La réouverture des plages marseillaises pose de réelles difficultés pour appliquer les règles de distanciation sociales pour lutter contre le coronavirus. Ils ne devraient pas rouvrir avant début juin.

Publié par Jean-Baptiste Fontana le 08/05/2020
Marseille: pas de réouverture des plages avant début juin

Comment rouvrir des plages habituellement bondées dans les conditions sanitaires nouvelles? C'est l'équation difficile que la Ville de Marseille tente de résoudre pour permettre une réouverture le plus tôt possible, mais selon nos informations, qui reste envisagée pour début juin.

"Nous travaillons sur un plan avec le préfet, mais la configuration très urbaine, avec de la promiscuité pose beaucoup de problématiques" Didier Reault, adjoint Maire de Marseille délégué à la Mer au Littoral au Nautisme et aux Plages

L'objectif est donc de trouver des solutions d'ici le 2 juin. Differents scenarii sont étudiés pour permettre de rendre les plages au Marseillais, aucun n'est à ce jour arrêté.

Plusieurs pistes sont étudiées: davantage de personnels, une gestion nouvelle des flux et une limitation du nombre de personnes sur les plages, pourquoi pas une limite de temps sur la plage...

La ville souhaite aussi respecter les préconisations du Haut Conseil de la santé publique. Ce dernier propose de renforcer le nettoyage des plages (ramassage des déchets, renouvellement régulier des poubelles) et de séparer les activités de baignade des loisirs (ski nautique, aviron...)

Une chose est certaine, le concept de plage "dynamique" est abandonné. Beaucoup promu dans l'ouest de la France, il propose de permettre un accès à la plage uniquement pour des activités sportives, sans autoriser de s'y allonger sur une serviette. "complètement impossible à appliquer sur nos plages" réagit Didier Reault.

 

Des plages urbaines rapidement saturées

La plage qui sera peut-être la plus difficile à gérer est celle des Catalans. Dans le passé, des mesures de limitation à 1000 personnes simultanées sur la plage avaient été mises en place. "Avec le Covid, on pourrait diviser ce nombre par quatre" s'inquiète l'adjoint aux plages. Mais il est certain, que face à l'affluence, le seul moyen de faire respecter les gestes barrières sera de limiter le nombre de personnes sur les plages et donc, forcément, de faire un filtrage à l'entrée. Sauf que de l'avis de tous, créer une file d'attente, de surcroît en plein soleil, c'est probablement déplacer le problème. 

Toutes les plages ne sont pas aussi complexes. Pour la Pointe Rouge et Prophète, il existe des entrées bien délimitées où il serait aisé de contrôler l'accès. Inversement, sur le parc balnéaire du Prado, l'accès aux plages est beaucoup plus large. Certes, elles sont bien plus grandes, mais il sera aussi plus difficile d'imaginer des barrières sur toute leur longueur pour y installer des points d'entrées et de sorties contrôlés.

 

La question des effectifs: la ville veut l'aide de l'état

Mettre en place des mesures sanitaires est une bonne chose, mais la ville de Marseille demande un accompagnement de l'état. D'habitude, ce sont environ 500 personnes qui travaillent à la surveillance et l'entretien des plages. Avec le Covid, il faudrait largement renforcer ces effectifs: nettoyage et disinfection régulière des sanitaires, contrôle des entrées et des gestes barrière, pédaguogies... La ville de Marseille ne veut pas assumer seule cet important surcoût et souhaiterait un soutien de l'état pour cette mission.

 

Le préfet souhaite des innovations en concertation avec les maires

Sans revenir sur cette question financière, le Préfet Pierre Dartout travaille sur ce dossier pour accompagner les maires: "Il faut être clair, c’est une question de bon équilibre et je comprends le besoin de nos compatriotes de revenir à la plage. Mais nos plages sont plus étroites que sur le littoral atlantique. Il va falloir travailler ensemble pour que tout le mode en profite, avec des modes de fonctionnement innovants à prévoir sans pour autant que cela menace les enjeux sanitaires."

 

Pas de balade ni baignade dans les calanques pour le moment non plus

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