Le Théâtre Toursky accuse la mairie de lui avoir infligé une baisse de 8% de ses subventions cette année, soit 85.000€ de moins sur une subvention totale désormais de 945.000€.
Une affirmation que conteste la ville: « Le montant de la subvention de la Ville, dont a bénéficié la Compagnie Richard Martin en 2018, était de 945 000€. Il sera identique en 2019. »
La ville, qui est propriétaire des murs, est le premier contributeur du Théâtre Toursky en finançant 45% de son budget.
La Ville de Marseille affirme par ailleurs avoir « pris la décision de faire appel à un cabinet extérieur pour réaliser un audit sur la situation du théâtre. » Un audit vécu comme un affront par le Comité de soutien du Toursky qui annonce refuser cet audit « imposé (à Richard Martin) pour mieux le museler ».
Parmi les arguments que met en avant le Théâtre Toursky pour éviter d’être concerné par les baisses de subventions subies par le secteur culturel, il y a la gestion depuis 2013 de l’Espace Léo Ferré. Alors que le Théâtre du Gymnase a bénéficié d’une rallonge pour gérer les Bernardines, le Toursky veut faire un parallèle et accuse la ville de « deux poids, deux mesures dans sa gestion des théâtres».
Le théâtre fonctionne avec un budget de 2.200.000€ (2018) et 35 salariés. C’est un budget comparable à celui du Merlan, mais avec davantage de salariés.
A un an des municipales, le Théâtre Toursky lance un nouveau bras de fer avec la ville de Marseille. Très engagé politiquement, avec récemment encore l’accueil de gilets jaunes au sein du théâtre, Richard Martin menace d’entamer une grève de la faim à la rentrée.
Une stratégie de mobilisation qui avait déjà payée en 2009. A l’époque, le directeur du théâtre avait fait une grève de la faim suite à l’arrêt des subventions de la Direction Régionale des Affaires Culturelles. Un élan de solidarité avait alors permis d’interpeler le ministre de la culture de l’époque qui avait fini par rétablir la subvention.