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Interview Poney Express

Du 19/05/2008 au 06/06/2008 - Marseille - - 18 °
Terminé
Publié par marionbonnefondfrequencesud le 19/05/2008 - Mis à jour le 31/12/08 00:00
Interview Poney Express

Ce vendredi 16 mai est plutôt bien choisi pour une interview : ce soir Poney Express se produit au Dôme de Marseille, en 1re partie de Dionysos, mais surtout, il pleut. Anna et Robin aiment bien la pluie, c'est une des choses que je sais maintenant de ce duo. Dans les fauteuils rouges du bar de leur hotel, c'est en toute simplicité que ces deux personalités réservées répondent aux questions qu'on leur pose.

Vous vous démarquez beaucoup de la « nouvelle chanson française » par vos textes loin des petits détails du quotidien …
On ne fait pas de chanson française ! Sauf peut-être pour la chanson "une actrice". On fait plutôt des morceaux. C’est le principe de la song, de la simplicité de la pop anglaise.

Dans une interview que vous avez accordée aux Inrockuptibles, vous parlez de cette obsession que vous avez pour la pop anglaise et le folk américain. D'où vient-elle ?
Anna : pour ma part c’est Robin qui m’a initiée au folk.
Robin : ça vient de pfff… longtemps ! C’est concomitant de mes années passées au lycée.

Vous qui êtes autant influencés par la culture musicale anglo-saxonne, pourquoi ne pas avoir fait le choix de textes en anglais ?
D'abord parce que le français est notre langue maternelle. Et puis nous n’aurions pas été capables d’écrire en anglais, d’autant que nous ne serions pas sentis légitimes !

Dans cette même interview, vous dites aussi, Robin, que vous aviez le concept de Poney Express dans la tête depuis quelques années déjà. Quel était-il au départ ?
Robin : c’était l’idée du duo, un concept indissociable du couple, et ça s’est fait naturellement avec Anna. Quand tu joues à plusieurs, t’es toujours obligé de diluer ton inspiration, de faire des concessions sur la musique que tu as envie de faire. Ca peut être jouissif mais ça peut aussi devenir très douloureux.

C’est ce qui s’est passé avec Louise Attaque ?
Oui...

Vous en êtes où avec les Louise ?
En vacances !

Vous deviez enregistrer votre album à Glasgow, la ville de Belle et Sebastian (l'une de vos influences). Vous l’avez finalement enregistré à Cardiff. Que s’est-il passé ?
Robin :
On a eu un coup de fil de Charlie Francis, le type qui produisait les High Llamas, et des groupes à bac + 5, tu sais super chiadés, avec plein de cordes... Il était à Cardiff, il avait un lieu, et des musiciens pour l’album. Finalement on a été dans ce studio à Daisy Street et on y a trouvé ce qu’on voulait, ce qu'on était venus chercher. Finalement on peut s’inventer des trucs n’importe où, on peut se construire un imaginaire avec n’importe quelle ville, on peut rêver d’être un indien à Glasgow comme à Cardiff. Et puis dans ce studio on a croisé des choses rigolotes, comme des groupes trash avec des chanteuses évanescentes qui buvaient du thé.

Vous êtes de vrais rêveurs alors ?
Oh oui ! Très rêveurs…
Anna : C’est un vrai problème d’ailleurs, on est incapables de vivre inclus dans la société. D'ailleurs, on a laissé la vie citadine de Paris pour St Malo (la dernière chanson de l'album, ndlr). On n'est pas revendicatifs… On essaie juste de rendre le quotidien un peu plus poétique. On s’y prend comme ça, avec la musique.
Robin : la poésie ça peut pas être une rollex, tu vois ce que je veux dire on peut pas être dans un sens collectif, faut que ça ait un sens pour toi-même. Dans la vie faut faire des choses qui ont un sens pour toi-même.

Votre album est un voyage ! Etes-vous vous-mêmes des voyageurs ?
Rien n’est réel dans ce que l’on écrit, ça ne parle jamais de voyages vécus.

Et vous, quels sont vos petits plaisirs au quotidien ?
Anna : le café clope.
Robin : le has... !

Vous êtes plutôt salé ou sucré ?
Sucrés !
Robin : une bonne glace Ben&Jerry cookie chocolat c’est aussi puissant qu’un bon pétard !

A pied, à cheval ou en train, si vous deviez choisir un moyen de transport…
Anna :
 à cheval. J’en ai fait beaucoup quand j'étais petite.  
Robin : le vespa.

Quelle est la saison qui vous inspire le plus ?
L’hiver, pour le côté créatif. L’enfermement est propice à la création. L’été c’est le temps des tournées... c'est pas très créatif.

Une citation fétiche ?
Robin : « Keep the faith », qui signifie crois tous les jours en toi, à ta liberté.

Quels sont vos projets ?
Nos projets c'est Poney Express. Le but est de faire le deuxième album à St Malo, où nous vivons et ne connaissons personne. Et puis on va enregistrer un morceau avec les BB Brunes, qui est à la base une composition de Poney Express assez énergique.  

Sur la scène du Dôme, Poney Express ça donne quoi ?
Avec un batteur et une violoniste, sur scène Poney Express échappe aux reproches qu'on a pu faire sur leur album. La véritable énergie joyeuse d'Anna et Robin fait oublier que l'album, bien qu'il reste un petit bonheur à lui tout seul, manque d'étincelles et sent parfois la redite. Même si Daisy Street a été enregistré dans les conditions du live. Face à un public réceptif, Anna et Robin oublient leur timidité et communiquent avec une salle de 3 000 personnes. En toute simplicité, comme toujours, d'autant que la complicité du duo est manifeste. Le show Poney Express est fidèle à son univers, de lubies qui vous embarquent, en un pincement de cordes et un soulier frappé par terre, de l'autre côté de l'Atlantique.

Propos recueillis par Marion Bonnefond

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