Valerie June
Rustique révélation, la sirène du Tennessee a rénové le folk-blues soulful de la cave au grenier avec son album Pushin’ Against a Stone, confié aux bons soins
de Dan Auerbach des Black Keys. Et c’est encore mieux sur scène, où sa silhouette de poupée vaudoue, son banjo cabossé, sa voix sans âge et ses dreadlocks du bayou font toujours monter la température d’une vingtaine de degrés.
Jacco Gardner
Ce jeune Hollandais n’est pas un brocanteur qui aurait plagié dans la sueur les disques de Syd Barrett ou des Zombies. Il est un genre de rêveur hors du temps qui réinvente naturellement cette pop baroque parce qu’elle est la bande-son idéale des songes, ceux d’hier comme ceux d’aujourd’hui. Avec son premier album, Cabinet of Curiosities, il s’est déjà distingué des faiseurs malins pour apparaître comme l’héritier le plus inspiré des maîtres sixties.
London Grammar
C’est l’une des sensations les plus fortes apparues en Angleterre cette année. Un trio jeune et joli au répertoire déjà somptueux, autant inspiré par les laborantins des années 90 (Massive Attack, Portishead) que par la pop classique des seventies. La blonde Hannah, dotée d’une voix de sirène qui pourrait même aller déloger Adele dans son rocher en or massif, est l’atout saillant et sexy d’un groupe par ailleurs sans défaut. Une bombe, en exclusivité.
Lucius
Lucius, c’est une joyeuse bande d’Américains venue de Brooklyn : deux filles et trois garçons qui confirment le fourmillement passionnant d’une scène new-yorkaise en perpétuel renouvellement. Pour octobre est attendu Wildewoman, un premier album plein comme un oeuf de choeurs langoureux et de mélodies accrocheuses, et qui devrait confirmer tout le bien que la presse US a dit du groupe, décrivant Lucius comme un croisement entre Feist et un girl-band des sixties.