Major Lazer
Association de malfaiteurs réunissant les producteurs et DJ Jillionaire, Walshy Fire et surtout la star Diplo, Major Lazer s’est donné pour but de répandre une épidémie déjà bien avancée : le dancehall version electro qui tabasse, rompt les os et savate les fesses (de préférence dodues). On a ainsi succombé à deux disques, dont le dernier en date, Free the Universe, accumulait un lot de bâtons de dynamite pour club à faire pâlir de jalousie Ibiza. Sur scène, Major Lazer livre des shows démentiels et foutraques, où le public, comme ses maîtres, se contorsionne et balance ses vêtements passés deux morceaux. Ne manque plus qu’à dénicher ensuite le numéro d’un bon ostéo.
Rocky
Longtemps, Rocky fut une attraction pétaradante des inRocKs Lab, avant de trouver un asile au poil chez GUM (Woodkid, The Shoes). Car les Lillois partagent avec le label ce sens aigu de la fête et de la pop mélangés en des tubes incisifs, malins, secoués par la house-music, désormais monstrueusement produits pour mettre les radios et les blogs à leurs bottes (qui sont faites pour danser). On ne revendique pas par hasard l’influence des Talking Heads et de LCD Soundsystem. Aussi à l’aise en studio que sur scène (pourquoi choisir ?), Rocky ne donne que dans l’uppercut, la grosse mandale.
HollySiz
L’erreur serait de démarrer par les bijoux de famille. On parlera donc de son album gorgé de pop à danser – car comme le prouve sa vidéo pour Come Back to Me, HollySiz adore danser –, insolent, fier, bigrement pop même quand il monte le ton, démonte le son, à la Gossip.
Loin du caprice d’enfant-reine, mannequin, actrice et danseuse, il n’est question que de musique, de façon viscérale, charnelle, sur son premier album My Name Is. Et la scène va s’en prendre plein les tibias si elle a le malheur de parler du père ou du frère de cette Miss Dynamite.